Le commissionnaire de transport Bansard International voit dans la logistique du e-commerce une belle opportunité de croissance. L’entreprise dirigée par Simon Pinto a signé le premier acte de sa diversification le 14 mars 2014 avec le rachat du e-logisticien Crosslog, en redressement judiciaire depuis le mois de décembre dernier. "Nous avons notamment procédé à la fermeture d’un gros entrepôt de 16 000 m2 à Lognes, en Seine-et-Marne. En termes d’emplois, 16 personnes, sur un effectif de 86 salariés, ont quitté la société sur la base du volontariat", indique Simon Pinto.
La Chine et le Maroc
En moins de trois mois l’entité, qui reste dirigée par son fondateur historique Luc de Murard, a donc été restructurée et mise sur les rails pour démarrer un nouveau chapitre de son histoire sous le nom de Crosslog International.
Cette nouvelle identité en dit long sur les ambitions de son propriétaire. "Aujourd’hui, les e-commerçants demandent à être accompagnés à l’étranger. Ils veulent des stocks à proximité des zones de chalandise."
Pour répondre à leurs besoins, Simon Pinto envisage deux scénarios possibles : utiliser les entrepôts de logisticiens partenaires en Europe et se développer en propre dans les pays émergents. Le Maroc et la Chine sont ses deux cibles prioritaires. "Nous souhaitons être parmi les premiers acteurs en logistique du e-commerce au Maroc."
Automatisation de site de Moissy
Ces projets overseas n’excluent pas de continuer à développer Crosslog en France. Les équipes planchent actuellement sur l’automatisation de l’entrepôt principal de Moissy. En outre, d’ici à juin 2015, un nouveau site, placé dans un rayon de 15 km autour de l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, devrait compléter le dispositif logistique de Crosslog, basé aujourd’hui sur quatre entrepôts (Moissy, Orly, Marseille, Lille).
Doubler le chiffre d'affaires logistique dans les cinq ans
L’activité e-commerce de Bansard International n’a donc pas fini de grossir. D’autant que Simon Pinto travaille sur deux dossiers de croissance externe sur le secteur. "Il s’agit de filiales de grosses sociétés réalisant entre 7 et 12 millions d’euros de chiffres."
Simon Pinto a des objectifs clairs : réaliser 45 millions de chiffre d’affaires en logistique d’ici à 5 ans (contre 22 millions aujourd’hui). Un business plan réaliste compte tenu des performances antérieures du chef d’entreprise qui, en 13 ans, a fait croître le chiffre d’affaires de sa société de 3 millions d’euros à 140 millions d’euros.
