L'actu. L’Espagne va pouvoir à son tour disposer d’appareils de contrôle pour vérifier, à la volée, les temps de conduite des conducteurs routiers. Le gouvernement de Catalogne a en effet reçu fin juillet un premier lot de 8 appareils de contrôle mobile, grâce auxquels la police régionale pourra déceler certaines infractions liées à la réglementation sociale européenne au bord des routes catalanes, sans avoir à arrêter les véhicules.
Une première. Il s’agit d’une première en Espagne, qui rejoint une liste de plus en plus grande de pays concernés comprenant les Pays-Bas, la Pologne, le Danemark, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Belgique ou encore la France.
Une nouveau chronographe obligatoire. D’ici le 31 décembre 2024, tous les camions de transport internationaux de plus de 3,5 t devront être équipés de chronotachygraphes intelligents de deuxième génération rendant possible ce type de contrôle, et ceci quelle que soit la date de leur première immatriculation.
Cette mesure concernera les véhicules de plus de 2,5 t au 1er juillet 2026 pour les transports internationaux et les opérations de cabotage.
Cinq points névralgiques. Le gouvernement catalan souhaite utiliser la même technologie dans des postes de contrôle fixes spéciaux, qui seront effectifs d'ici début 2025 dans cinq points névralgiques sur les routes catalanes.
Ils apparaîtront sur l' autoroute AP7, où se trouvaient les péages de La Jonquera, Roca del Vallès, Martorell et Camp de Tarragona, et sur la route C-33, où se trouvait le péage de Llagosta.
Plusieurs infractions concernées. Les erreurs ou les infractions liées à la législation en vigueur sont repérées par le biais d’une transmission à courte et moyenne portée (antenne DSRC). Ces dispositifs permettent également de détecter les tachygraphes falsifiés ainsi que les véhicules surchargés et les camions émettant trop de gaz d'échappement.
Plaques enregistrées. En cas d'une de ces violations, la caméra enregistrera la plaque d'immatriculation du véhicule, laquelle s’affiche quelques mètres plus loin sur un panneau au-dessus de la route en demandant au conducteur de s'arrêter.
Contrairement aux radars, la verbalisation ne peut être effectuée à distance et nécessite l’interception du véhicule ou un contrôle entreprise comme auparavant.
Un financement européen. Le coût total de l'achat de 8 capteurs et de l'installation de 5 points de contrôle numériques s'élèvera à 3,9 millions d'euros et sera financé par des fonds de l'Union européenne.