Le pitch. La Commission européenne veut discuter avec les Etats membres et les transporteurs de la manière de simplifier la reconnaissance des permis poids-lourds accordées par des pays non membres de l’Union européenne (UE).
Face à la pénurie en routiers, la nécessité d’ouvrir le marché aux conducteurs issus de pays tiers fait de plus en plus l’unanimité au sein de l’UE.
Le contexte. La question s’est invitée lors d’un premier débat à la commission des transports du parlement européen autour de récentes propositions de loi visant à améliorer la sécurité routière. La directive sur les permis de conduire figure parmi les propositions étudiées.
La proposition. La Commission propose notamment que les conducteurs issus de pays tiers ayant des normes de qualification "comparables" puissent échanger leurs permis de conduire de façon simplifiée, soit sans examen supplémentaire, soit à l’issue d’une formation et d’un examen harmonisés dans toute l’UE.
Lever la principale barrière. L’objectif est que l’accès au permis de conduire européen soit possible, sans connaissance approfondie de l’une des langues de l’UE.
A l’heure actuelle, la barrière de la langue est souvent un obstacle à l’embauche d’un conducteur issu d’un pays tiers, lorsque le candidat doit repasser la partie théorique de son permis de conduire. La Commission définira ultérieurement quels pays pourraient être concernés par de telles dispositions.
Une première expérience. Au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, des mesures similaires avaient été adoptées pour les routiers ukrainiens, afin de faciliter la circulation de l’aide humanitaire vers Kiev.
D'autres pistes. D’autres mesures sont envisagées par Bruxelles pour recruter de nouveaux conducteurs, telles que la proposition d’autoriser la conduite accompagnée pour les jeunes à partir de 17 ans, qui devrait rendre les jeunes conducteurs aptes à prendre le volant dès leur 18e anniversaire, au lieu de 21 ans dans la plupart des pays aujourd’hui.