L’hydrogène ne connaît pas la crise. Le consortium H2Accelerate, constitué de constructeurs (Daimler, Volvo group, Iveco), de fournisseurs d’énergie (Shell, TotalEnergies, Everfuel) ainsi que de plusieurs fédérations de transporteurs et instituts de recherches européens, vient d’annoncer qu’il allait recevoir 30 millions d’euros de la part du projet européen Clean Hydrogen. De quoi mener à bien deux de ses projets : la construction de huit stations hydrogène dédiées au poids lourds et le financement de 150 ensembles routiers à pile à combustibles.
Les partenaires entendent tester en condition réelles d’exploitation des camions à piles à combustibles de pré-série avec des transporteurs qui travaillent de longue date, avec les trois constructeurs du consortium.
Une autonomie estimée d’au moins 600 km
Les premiers tests pourraient démarrer dans la deuxième partie de la décennie, avec des ensembles routiers constitués de tracteurs 4×2 et 6×2, d’un PTRA de 44 tonnes, pour une autonomie estimée d’au moins 600 km. Ces camions pourront s’alimenter dans huit stations prévues aux Pays-Bas et en France le long du principal corrider de fret européen RTE-T.
"Les stations proposeront une capacité plus élevée, supérieure à 1 tonne par jour, que toutes les stations publiques actuellement en service, avec des niveaux de disponibilité ultra-élevés", indiquent les partenaires. Ces derniers espèrent que le développement conjoint de ces deux projets permettra l’impulsion d’une chaîne de valeur du transport autour de l’hydrogène, en évitant le sempiternel problème de l’œuf et de la poule (des camions sans stations ou inversement). Lors d’une deuxième phase, H2Accelerate entend déployer d’autres stations, en Italie du Nord et en Scandinavie.