L'info. L’électrification des flottes de camions européennes attire les constructeurs asiatiques, qui profitent de l’aubaine pour prendre pied sur le continent.
Windrose Technology, un jeune constructeur chinois de camions électriques – créé il y a tout juste deux ans -a confirmé le 23 juillet auprès de Reuters qu’il comptait biens'implanter en Europe avec une usine d'assemblage en Belgique, selon son PDG Han Wen.
Une stratégie. Cette décision s'inscrit dans une stratégie d'expansion mondiale, qui comprend également la construction d'une usine aux États-Unis, la construction locale permettant de s’affranchir des surtaxes douanières.
Les camions de Windrose, dotés d'une autonomie annoncée de plus de 670 kilomètres en charge complète, visent à concurrencer directement des modèles comme le Tesla Semi dont ils s’en sont visiblement très inspirés pour construire leur modèle.
Une tête de pont. PourHan Wen, la Belgique doit servir de tête de pont au marché européen, au même titre que le rôle joué par Shanghai pour Tesla. La présence en Europe des fournisseurs de batteries de Windrose, CALB et Eve Energy, qui construisent des usines de cellules sur le continent, pourrait soutenir cette expansion.
Avec Décathlon. En mars dernier, Windrose avait révélé qu’il était associé au français Décathlon, pour tester son camion en Chine, via le logisticien Rokin Logistics, mais aussi en France, sans donner plus de précision.
Windrose indiquait à l’époque travailler sur l’homologation de son camion au marché européen, pour lequel il faudra probablement retravailler le tonnage (49 t actuellement) et le capot avancé pour se conformer aux dimensions européennes.
Un conseil consultatif. Notons que Windrose compte plusieurs grands groupes de transport et de chargeurs dans son conseil consultatif (XPO, Decathlon, Coca-Cola, Toys’r’Us) et annonce 6 400 pré commandes aux États Unis et en Chine.
Une prochaine levée de fonds. Un effet d’annonces de bonne guerre avant une prochaine levée de fonds prévue de 200 millions de dollars, qui devrait être suivie d’une entrée en bourse sur le marché américain pour lui permettre de financer son expansion.
Explorer les synergies. A côté de cet ovni, d’autres constructeurs plus matures ont récemment investi le marché sous forme de partenariat. En juin dernier, Iveco a ainsi signé un protocole d'accord avec le chinois Foton, filiale du groupe BAIC.
Cette collaboration vise à "explorer les synergies potentielles dans le domaine des véhicules utilitaires électriques de moins de 3,5 tonnes, ainsi que des opportunités commerciales en Europe et en Amérique du Sud". Iveco envisage notamment d'utiliser ses canaux de vente pour commercialiser un fourgon électrique Foton en Europe.
D'autres ialliances. Cette alliance n'est pas isolée. Plus tôt cette année, Iveco a également conclu un accord avec le sud-coréen Hyundai pour la fourniture d'un châssis-cabine électrique de 2,5 à 3,5 tonnes, destiné à être vendu et entretenu par le réseau Iveco en Europe.