Jacques de Chateauvieux, fondateur de l’entreprise marseillaise de services à l’offshore pétrolier Bourbon, serait-il au pied du mur ? Après quatre ans de tempête et une dette qui s’est creusée à 2,7 milliards d’euros, les banques et établissements créanciers (une soixantaine au total) qui avaient fait le dos rond en acceptant de geler cette dette ont déposé, le 5 juin, une offre (hostile ?) de restructuration de la compagnie marseillaise. Valable jusqu’au 27 juin prochain, l’offre des créanciers (Natixis, Société Générale, Crédit Mutuel Alliance Fédérale et ICBC) prévoit l’apport de 120 M€ de liquidités et la conversion de plus de 1,4 milliard d’euros de dette en capital.
Restructuration, procédure ou acceptation de l'offre
Si Jacques de Chateauvieux, qui détient 50 % de Bourbon via sa holding Jaccar, accepte un tel plan, les banques s’empareront alors de 93 % du capital de la compagnie. Cette offre intervient quelques jours avant la présentation du propre plan de restructuration de Jacques de Chateauvieux auprès des banques. Reste à savoir quelles sont les alternatives possibles. En effet, les créanciers sont désormais en capacité de déclencher à tout moment une procédure collective.
"Cette réduction de plus de la moitié de l'endettement du groupe (...) et l'apport de nouvelles liquidités par les principaux créanciers permettraient de préserver l'emploi et l'outil industriel ainsi que la mise en œuvre par le groupe Bourbon de son plan d'actions", déclarent les créanciers, resserrant un peu plus l’étau. Le sort de Bourbon pourrait donc être fixé fin juin.