Le port de Marseille avait pronostiqué début 2016 une croissance de 2% pour l'ensemble de l'année. Au final, le trafic est en repli de 0,8 % à 80,9 Mt. Mais ce résultat inférieur aux prévisions n'entame pas le moral de la direction. "Le port poursuit sa transformation et nous sommes confiants pour 2017, car notre stratégie de diversification se révèle gagnante ", martèle Christine Cabau Woerhel.
Hausse du trafic de conteneurs, fort développement de la logistique : la présidente du directoire du Grand Port Maritime de Marseille dresse le bilan des éléments porteurs d'espoir.
Un trafic roulier convaincant
Si le conteneur est une source de satisfaction, le secteur des marchandises diverses en général a enregistré des succès en 2016. Le trafic de remorques vers la Corse et le Maghreb a ainsi augmenté de 7% à 182 000 unités, profitant notamment d'une stabilité retrouvée dans les dessertes de la Corse.
Le trafic de voitures neuves se révèle également dynamique, avec une croissance de 5% permettant d'atteindre les 170 000 unités. Les logisticiens spécialisés dans ce secteur ont d'ailleurs étendu leurs terminaux, à l'instar de CAT à Marseille (72 000 m2) et de TEA à Fos (60 000 m2).
"2016, année de la logistique"
Ils ne sont pas les seuls. "2016 a été l'année du développement logistique", selon Christine Cabau Woerhel, avec près de 250 000 m2 d'entrepôts développés en 2016. Sur Distriport, Daher a centralisé la logistique du projet ITER et le groupe Charles André a ouvert un entrepôt classé Seveso. Par ailleurs, deux nouveaux clients ont été accueillis dans le bâtiment de Mediaco. De nouveaux projets sont à l'étude pour 2017, année qui verra par ailleurs le nouveau bâtiment d'IDC Life sortir de terre sur la zone de la Feuillane.
Les vracs solides et liquides en baisse
Les autres segments de trafic se montrent plus décevants. Les vracs liquides, qui représentent 61% du trafic total, ont diminué de 1% à 49,4 Mt. Bonne nouvelle cependant : la hausse de 33% du trafic de GNL, qui atteint les 5,5 Mt.
Concernant les vracs solides, l'heure est aussi à la baisse (voir encadré), notamment sous l'influence de la crise de l'acier qui affecte les trafics sidérurgiques (-11%).
Pré et post-acheminement : le ferroviaire en forte hausse
Les pré et post-acheminement par voie ferroviaire ont augmenté de 8% en 2016, à 120 000 EVP. Le port de Marseille a bénéficié notamment du lancement de nouvelles offres vers Niort et Chalon-sur-Saône. Le lancement d'une navette ferroviaire vers Lille est prévu en 2017.
Déception en revanche du côté du fluvial, avec un trafic en baisse de 16% à 83 000 EVP.
Les principaux chiffres
Trafic total : 80,9 Mt (-0,8%)
Vracs liquides : 49,4 Mt (-1%)
- Brut : 26,3 Mt (-3%)
- Raffinés : 12 Mt (-6%)
- GNL : 5,5 Mt (+33%)
- GPL : 2,2 Mt (-2%)
- Autres vracs : 3,3 Mt (-6%)
Vracs solides : 13 Mt (-7%)
- Sidérurgie : 13 Mt (-7%)
- Agroalimentaire : 680 000 tonnes (-16%)
- Autres vracs (laitiers, ciments...) : 3,6 Mt +7%)
Marchandises diverses : 18,5 Mt (+3%)
- Conteneurs : 12 Mt (+3%)
- Conventionnel : 2,3 Mt (-3%)
- Remorques : 182 000 unités (+7%)
- Voitures : 170 000 unités (+5%)