Le port de Marseille enregistre une baisse de trafic de 2% en 2014

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Christine Cabau Woehrel, présidente du directoire du grand port maritime de Marseille.

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Le trafic marchandises du grand port maritime de Marseille a atteint 78,45 millions de tonnes en 2014, en repli de 2%. Le plan stratégique 2015-2018 prévoit 11% de croissance, soit un objectif total de 86,5 Mt.

Toujours en baisse, mais convaincu de son potentiel de croissance : le grand port maritime de Marseille (GPMM) refuse de céder à la morosité.

En 2014, le trafic a pourtant accusé un nouveau repli de 2%, après la baisse de 7% enregistrée en 2013. Il s’établit ainsi à 78,45 millions de tonnes (Mt), soit 1,5 Mt de moins qu’en 2013.


Un objectif de croissance tout de même

L’analyse détaillée des trafics donne néanmoins à la direction des raisons d’espérer. "La baisse est exclusivement due au secteur des hydrocarbures. Toutes les autres filières sont en croissance", a souligné Christine Cabau Woehrel, présidente du directoire du GPMM, lors de la présentation des résultats le 12 janvier 2015 à Paris.

De quoi permettre au port d’espérer atteindre les 86,5 Mt en 2018 : c’est l’objectif fixé dans le cadre du plan stratégique 2015-2018, qui sera validé officiellement au printemps 2015 par les instances portuaires mais dont les grandes orientations ont été présentées par Christine Cabau Woehrel.


Pétrole et vracs liquides en recul

Tout en représentant toujours 61% du trafic total de marchandises du GPMM, les vracs liquides reculent de 4% à 47,26 Mt. Principal courant de trafic, le pétrole brut perd 2 Mt pour atteindre 25,07 Mt (-8%). Les résultats sont également décevants pour le GNL (-22,2% à 4,43 Mt) et le GPL (-6% à 2,01 Mt).

En revanche, les raffinés progressent de 8% à 12,04 Mt. Les vracs chimiques, notamment, s’en sortent bien, "avec des produits phares comme le benzène et la soude caustique", souligne le port de Marseille.


Les conteneurs  sauvent la mise

Deuxième grand courant de trafic du port de Marseille, les marchandises diverses ont totalisé 17,73 Mt (+3%). Et dans ce secteur, le principal motif de satisfaction vient incontestablement des conteneurs. "C’est de loin la filière qui enregistre la plus forte hausse", a déclaré Christine Cabau Woehrel.

Marseille, avec un total de 1 173 919 traitées en 2014, affiche une croissance de 7%, et même de 10% pour les seuls terminaux de Fos. Cerise sur la gâteau, cette croissance est "supérieure à la moyenne des ports européens du range nord et du range sud", insiste la présidente du directoire. Selon les chiffres fournis par le port de Marseille, la hausse atteindrait en effet 2,5% sur le range nord et 4,5% au sud.


Vracs solides et croisières : l'année "atypique"

Concernant les vracs solides, troisième pilier du trafic marchandises du GPMM, le trafic s’élève pour 2014 à 13,45 Mt (+2%). La bonne tenue des vracs sidérurgiques (+6% à 9,71 Mt) permet de compenser la stagnation de l’agro-alimentaire (0,95 Mt) et le déclin des autres vracs (-8% à 2,79 Mt). Ce dernier élément n’a toutefois "rien de structurel". Il est lié à un accident d’outillage survenu en octobre 2014, a précisé la présidente du directoire.

Enfin, le trafic passagers connaît une année qualifiée "d'atypique". La hausse de la croisière (+12% à 1,30 Mpax) ne permet pas de compenser la chute des lignes régulières (-20% à 1,15 Mpax). Une chute essentiellement imputable à la Corse (-30% avec un total de 680 000 passagers).

Forte hausse du fret ferroviaire et du fluvial


Les pré et post acheminements par voie ferroviaire et fluviale ont connu des résultats encourageants en 2014 sur le port de Marseille :

– Le trafic fluvial a augmenté de 22%, à 96 000 EVP. La part modale du fleuve est ainsi passée de 7,4% en 2013 à 8,4% en 2014.

– Avec de nouvelles destinations et une augmentation de fréquences sur certaines lignes, le transport ferroviaire de conteneurs a progressé de 14%, à 99 000 EVP. La part modale du rail approche ainsi les 9%.


Le port de Marseille entend ne pas s'arrêter là. "Nous avons un programme de report modal important dans le cadre du plan stratégique 2015-2018", a indiqué Christine Cabau Woehrel. "Nous souhaitons, et ce dès 2015, continuer à étendre cet hinterland en ouvrant des dessertes françaises mais aussi européennes car l’ambition du port de Marseille est de se positionner comme un gateway alternatif d'entrée pour le sud de l'Europe".

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