La Méridionale vient d’annoncer le lancement d’une ligne régulière entre Marseille et le port marocain Tanger Med. Dans le contexte actuel, ce service débutera le 2 décembre prochain, au rythme de deux rotations hebdomadaires, et passera ensuite à trois liaisons par semaine. D’une durée de 39 heures, elles seront assurées par deux navires : le Girolata, d'une capacité de 110 remorques, et le Pélagos pouvant transporter 150 remorques. "Pour capter les flux rouliers, notre offre combine le croisement de deux navires, dont les départs dans les deux sens auront lieu les lundis, mercredis et samedis", précise La Méridionale dans un communiqué de presse.
20 750 remorques
D’un point de vue opérationnel, cette nouvelle ligne s’appuiera sur des flux économiques entre les deux pays que le transporteur juge "globalement équilibrés. Les produits agricoles sont échangés entre les deux pays, avec notamment des céréales en export et des fruits et légumes en import. La saison des agrumes vient ainsi de débuter. Les productions agroalimentaires, les produits chimiques et métallurgiques complètent les exportations pour l'essentiel. À l'import, il s'agit essentiellement de pièces des industries automobile et aéronautique, ainsi que du textile."
Des échanges qui, selon les prévisions de la compagnie, devraient déboucher, en rythme de croisière, sur un volume d’activité de 280 km linéaires de fret, équivalent à 20 750 remorques, ce qui représente "entre 5 et 6 % du total des volumes de remorques transportés vers Tanger."
Deux ports stratégiques
Le choix de relier ces deux ports ne doit rien au hasard. "Porte d'entrée aux marchés français et européens, Marseille est le premier port français, le deuxième port de la Méditerranée et le cinquième port européen. De l'autre côté de la Méditerranée, Tanger constitue un débouché naturel vers l'Europe, terminus d'une autoroute reliant Casablanca, Rabat, Marrakech et Agadir", plaide La Méridionale.
Une situation qui permet au transporteur de mettre en avant des services plus respectueux de l’environnement. "Jusqu'à présent, l'acheminement du fret transite par Algésiras en Espagne. La traversée maritime est certes courte, mais l'accès des poids-lourds au sud de la péninsule Ibérique par la route, qui génère un goulet d'étranglement, est long et producteur de CO2."