L’actu. Le 9 août, un premier voilier-cargo du transporteur de marchandises à voile TransOceanic Wind Transport (TOWT) a pris la mer depuis le port du Havre avec, à son bord, 15 000 bouteilles de champagne et de cognac de la maison Martell Perrier-Jouët. Direction : les Etats-Unis. Durée du voyage : 15 jours.
Un modèle de pointe. Ce voilier-cargo mesure 81 mètres de long et compte 6 cales pouvant contenir plus de 1 000 tonnes de marchandises. Tablant sur une réduction de plus de 90 % des émissions de CO2 par rapport à un cargo traditionnel, le voilier affiche également plusieurs innovations de rupture notamment en terme de design, de technologies des voiles et des mâts mais aussi d’algorithmes de prédiction des vents.
Un projet d’avenir. En coulisses, ce partenariat entre les deux acteurs a commencé en 2021. "Ce qui était hier encore un projet d’avenir particulièrement ambitieux est aujourd’hui une réalité écologique, commerciale et technologique fiable", plaide César Giron, président de Martell Mumm Perrier-Jouët.
A l’issue de ce premier voyage, le chargeur envisage une traversée transatlantique mensuelle mais aussi d’incrémenter les volumes avec le développement de la flotte.
Une stratégie au long court. Pour le donneur d’ordres, cette démarche s’inscrit dans une stratégie visant la neutralité carbone à horizon 2050 du groupe Pernod Ricard, maison mère de Martell Mumm Perrier-Jouët.
“A ce titre, nous travaillons sur les scopes 1, 2 et 3, les principaux postes d’émissions carbone étant la viticulture, les emballages, la distillation et le transport. Sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de la vigne jusqu’au consommateur, nous multiplions nos initiatives pour réduire l’impact de nos activités sur l’environnement”, assure Martell Mumm Perrier-Jouët.
Renoncer à l’aérien. Justement, en matière de transport, le chargeur envisage une réduction de ses émissions de 30 % dans les trois maisons de sa filiale. “Depuis 2019. nous avons renoncé à l’aérien - aujourd’hui proche de zéro – pour favoriser les transports multimodal - ferroviaire et maritime - et le passage au biocarburant pour le transport routier restant”, précise Martell Mumm Perrier-Jouët.