L'info. Malgré des trafics en baisse, l'investissement se poursuit. Pour cette année, Voies navigables de France (VNF) a prévu d’investir 310 millions d’euros (M€) pour le réseau fluvial de 6 700 kilomètres qu’il gère. “Ce haut niveau d’investissement dans la durée est rendu possible par l’engagement de l’Etat en faveur du réseau fluvial à travers le Contrat d’Objectifs et de Performance signé avec l’opérateur en 2020 et renouvelé en décembre 2023”, précise VNF. Ce contrat actualisé prévoit notamment une “forte progression de la participation de l’Etat”.
Dans son business plan, le gestionnaire a choisi de consacrer la moitié du budget au programme de régénération de son réseau avec, par exemple, des opérations de dragages, d’étanchéité des ouvrages. Au total, cela concerne 400 opérations, pour un montant de 150 M€.
En toute autonomie. Autres projets financés : la création de plusieurs sites de téléconduite et l’automatisation des ouvrages “qui permettent une gestion du réseau plus moderne, un service plus réactif et performant sur des plages horaires plus larges et des conditions de travail plus sûres pour les personnels”. Concrètement, des bâtiments destinés à accueillir les postes de contrôle centralisé, des centres de maintenance industrielle seront construits. “Les travaux pour déployer les réseaux numériques et permettre la téléconduite et automatisation des ouvrages et leur réarmement à distance seront menés”, indique VNF. Au total, 120 opérations de modernisation seront réalisées.
La logistique durable fait également partie des investissements prioritaires de VNF. “L’année 2024 restera marquée par la poursuite du vaste programme soutenu par l’Europe pour la mise au grand gabarit de la liaison Seine-Escaut entre la France, la Belgique et les Pays-Bas pour le passage de bateaux pouvant transporter jusqu'à 4 400 tonnes de marchandises, soit l'équivalent de 220 camions”, précise le gestionnaire. Entre 2014 et 2023, ce réseau a déjà hérité d’une enveloppe de 516 M€.