Le chantier de la liaison fluviale à grand gabarit Seine-Escaut va pouvoir continuer d’avancer. Une enveloppe de 276 millions d’euros (M€) vient d’être débloquée par l’Union européenne (UE), dont 142 M€ à destination de Voies Navigables de France (VNF). Ce dans le cadre du MIE (Mécanisme pour l’interconnexion en Europe), l'un des principaux instruments de financement des infrastructures de l’UE.
Des moyens renforcés au service du report modal
"Ces nouveaux financements européens accordés pour la réalisation des travaux du réseau Seine-Escaut sur le réseau fluvial français vont nous permettre de continuer d’avancer avec confiance et sérénité, a salué Thierry Guimbaud, directeur général de VNF. Cette décision de l’UE fait directement échos aux aspirations des français qui appellent de leurs vœux un développement du fluvial dans les années à venir. Ce budget additionnel y concourt directement et va nous permettre de disposer de moyens renforcés au service du report modal. Avec jusqu’à 5 fois moins d’émission de CO2 que le secteur routier à la tonne transportée, le mode fluvial reste plus que jamais une alternative crédible et solide au service d’un transport décarboné."
10,5 milliards d’euros (Md€), dont 8,05 Md€ pour la France, ont déjà été engagés pour ce projet de grande envergure de développement du réseau navigable européen, qui devrait voir le jour en 2030. Cette dernière enveloppe financera plus précisément les travaux que VNF va réaliser sur la Seine, l’Oise et le réseau grand gabarit du Nord-Pas-de-Calais.
+ 25 % de transport fluvial d’ici à 2035
Ce tronçon de 1 100 km de voies navigables qui traversera la France, la Belgique et les Pays-Bas est indispensable à la finalisation du corridor européen multimodal mer du Nord/Méditerranée. Seine-Escaut permettra le passage de navires d’une capacité allant jusqu’à 4 400 tonnes de marchandises, soit l’équivalent de 220 camions, favorisera la mobilité des biens et des personnes, le développement économique et la transition écologique via le report modal. Il concernera un bassin de 40 millions d’habitants et devrait générer 175 000 emplois.
25 % d’activité supplémentaires sont attendus pour le transport fluvial de marchandises d’ici à 2035, 15 Md€ de plus-value pour les usagers du réseau. Des millions de poids lourds doivent ainsi disparaître des routes, soit - 2,3 millions à horizon 2035 et - 5,8 illions à horizon 2070.