Une sénatrice s’élève contre la privatisation du train des primeurs Perpignan-Rungis

Mi-avril, Primever, son unique chargeur, suspendait sa circulation en raison de son arrivée jugée trop tardive à Rungis.

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L'existence de la ligne Perpignan - Rungis est loin d'être un long fleuve tranquille. Fermée en 2019 puis ressuscité en 2021, la voilà maintenant menacée de privatisation dans le cadre des démêlés de Fret SNCF. Profitant d'une question orale, la sénatrice Laurence Cohen s'y est opposée.

La ligne Perpignan - Rungis continue de faire parler d’elle. Alors que mi-avril son avenir était une nouvelle fois menacée par la décision de Primever, son unique chargeur, de suspendre sa circulation en raison de son arrivée jugée trop tardive à Rungis, c’est désormais au Sénat que son avenir revient sur le tapis.

En effet, la sénatrice Laurence Cohen a posé une question orale à Clément Beaune, ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports, à son sujet.

Son inquiétude. "Le 23 mai 2023, il a été détaillé les pistes des "gages" négociés avec la Commission européenne. Elles prévoient la suppression de 500 emplois et la cession de 20 % de l'activité du fret SNCF à la concurrence. La ligne de fret du train des primeurs Perpignan - Rungis serait concernée par cette privatisation", a-t-elle estimé.

Son argumentaire. Opposée à cette éventualité, la sénatrice a d’abord mis en avant son atout écologique "majeur", affirmant qu’"en soulageant les axes routiers de 25 000 camions par an, ce train améliore les flux de circulation et la qualité de l'air". Sans compter son enjeu stratégique. "Cette ligne est cruciale pour la sécurité alimentaire de la population d'Ile-de-France, qui consomme 895 500 tonnes de fruits et légumes frais par an. En effet, le train achemine chaque année 400 000 tonnes de fruits et légumes entre Perpignan et Rungis en provenance du sud de l'Europe, du bassin méditerranéen et de la Région Occitanie. Le ravitaillement du marché d'intérêt national (MIN) de Rungis se fait en flux tendu, assuré et renforcé, sa stabilité est donc cruciale."

En conclusion, la sénatrice demande de "renoncer à sa privatisation et, plus largement, contester, au regard des dispositions dérogatoires à l'interdiction des aides publiques des articles 106 et 107 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, la décision de la Commission européenne d'engager une procédure pour contester la légalité des aides financières dont aurait bénéficié Fret SNCF de 2007 à 2019 et ses éventuelles conséquences."

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