Tema transport & Logistique : En quoi votre carrière passée vous a-t-elle préparé à cette nouvelle fonction ?
Rémy Crochet : Compte tenu de mes trente années de carrière passées au service des sociétés CNC, Naviland Cargo, Rail Link Europe, Greenmodal Transport et Froid Combi, je pense être légitime à ce poste de président du GNTC. À cette expertise du combiné rail-route, je peux ajouter celle du fluvial. J’ai en effet occupé un poste de directeur de l’activité de transport fluvial chez Greenmodal Transport.
Outre mes activités à la tête de Froid Combi, j’ai à présent pour mission, et ce en lien avec le Comité Directeur, les Commissions et le délégué général, Aurélien Barbé, de poursuivre le développement de l’organisation et la promotion de la filière du combiné rail-route et fleuve-route. Je profite de cette tribune qui m’est donnée pour bien rappeler que le transport combiné est attendu comme l’un des principaux leviers de décarbonation.
Tema transport & Logistique : Quel est le sens de votre engagement en tant que nouveau président du GNTC ?
Tout en saluant ici le travail de mon prédécesseur et celui d’Aurélien Barbé, je pense qu’il reste beaucoup à faire pour améliorer la qualité du transport combiné et attirer de nouveaux clients/entrants. Je vais donc m’attacher à renforcer la position de l’organisation auprès des pouvoirs publics. L’enjeu est de taille car l’objectif reste le même, à savoir un triplement de l’activité de la filière d’ici aux années 2030. Cette ambition ne pourra être atteinte que si nous parvenons à faire croître de manière importante le nombre de nos adhérents. Mais nous ne sommes pas seuls. Nous travaillons, en effet, en étroite collaboration avec les acteurs de la filière ferroviaire de l’Alliance 4F.
Tema transport & Logistique : Quelles actions prioritaires souhaitez-vous mettre en place ?
Pour faire venir au rail des transporteurs routiers, il convient que la qualité des sillons et des circulations ferroviaires soit au rendez-vous. C’est là un point fondamental pour initier un report modal massif en faveur du rail et de la voie d’eau. Nos efforts vont donc porter sur cet item mais il ne sera pas le seul. La France ne peut pas rester plus longtemps à l’écart de l’Europe en matière de gabarit P400. Nous allons donc exercer des actions de lobbying afin que les travaux permettant aux remorques routières de 4 m de hauteur de circuler sur tous les grands axes du réseau soient réalisés le plus rapidement possible.
Au-delà des dossiers concernant le 46 tonnes, par exemple, nous allons aussi participer activement à l’élaboration de la stratégie nationale fluviale. Les travaux sont déjà en cours puisqu’ils sont réalisés au sein de sept ateliers. Nous restons aussi très attentifs à la réforme des THC (Terminal Handling Charges) tout en continuant de préparer de nouvelles actions avec l’Alliance 4F.
Enfin, j’œuvrerai pour que les projets Ulysse et Remove apportent au transport combiné les moyens dont il a besoin pour se développer. Sans oublier de participer activement à la définition des nouveaux chantiers de transport combiné dont la France doit se doter pour parvenir à l’atteinte des objectifs précités. Je terminerai ici en insistant sur le fait que je souhaite plus largement impliquer le président et les vice-présidents des commissions et adhérents volontaires en les associant davantage aux différentes réunions et événements mis en place par le GNTC.
