Régiorail accélère dans l’intermodal

Le parc de locomotives de Régiorail tangentera les 40 unités d'ici fin 2024.

Crédit photo OC
Régiorail va plus que doubler l’activité réalisée dans le combiné rail-route cette année. L’entreprise ferroviaire ne profite pas seulement des flux repris à Fret SNCF dans le cadre de sa discontinuité mais également d’un intérêt très soutenu des clients en faveur d’un mode de transport décarboné.
 

L'info. Régiorail ne peut que se féliciter d’avoir repris deux flux de transport combiné auprès de Fret SNCF dans le cadre de sa discontinuité. Car la qualité de service est au rendez-vous. Elle atteint déjà 95 % sur les deux relations reprises respectivement les 1er janvier et 1er juillet 2024.

Les deux lignes. Réalisées toutes les deux pour le compte de Novatrans, la première relie Valenton à Perpignan cinq fois par semaine. Sa particularité est de transporter des semi-remorques au gabarit P400 (4 mètres de hauteur).

La seconde est mise en œuvre sur Valenton – Miramas suivant une fréquence hebdomadaire identique. Longs de 850 mètres, soit la longueur maximale admise en combiné rail-route, ces convois transportent des caisses mobiles.

Des opportunités. Commentant ce bon démarrage, Brice Devinoy, président de Régiorail, souligne que "nous souhaitons aller encore plus loin au plan de la qualité de service. Notre objectif est de porter ce taux à 98 % dès septembre 2024. Nous comptons, pour cela, sur la flexibilité et la réactivité des moyens que nous avons mis en place sur cet axe Nord-Sud".

Avant d’ajouter que "nous pourrions être intéressés de reprendre d’autres flux rentables que Fret SNCF continue d’assurer en sous-traitance de certaines entreprises ferroviaires (EF). De nouvelles opportunités pourraient donc apparaître dans les trois années à venir. Toutefois, notre ambition à court terme est de stabiliser l’ensemble de cette activité du combiné rail-route qui représentera 25 à 28 % de notre chiffre d’affaires cette année contre un peu plus de 10 % l’année passée."

Des nouveaux trafics. Cette nouvelle dynamique du combiné, portée par des clients soucieux de décarboner leur chaîne logistique, pourrait donner vie à de nouveaux trafics réalisés autour de la Maurienne ainsi que sur les axes Nord-Sud, Grand-Est et Sud-Est et Grand-Est et l’Ouest dès 2025.

En attendant, Régiorail pourrait élargir à nouveau ses horizons dès le second semestre 2024. Elle a, en effet, pour projet de démarrer un trafic transfrontalier composé de wagons conventionnels entre la France et l’Allemagne. Ses locomotives pourraient, à cette occasion, pousser jusqu’en Allemagne avant que les convois ne soient repris par une EF étrangère jusqu’à leur destination finale.

Aides spécifiques souhaitées. Sur le dossier des locomotives de type hybride (électrique/Diesel) qu’elle souhaite acquérir, Régiorail achoppe, en revanche, sur leur prix. Il est de 25 % plus élevé que celui d’une locomotive électrique ou Diesel de forte puissance.

"Même si des clients sont prêts à nous accompagner pour limiter ce différentiel, ce coût d’acquisition est toujours trop élevé pour des entreprises de notre taille. Surtout, nous ne comprenons pas que l’Etat ne mette pas en place des aides spécifiques pour réduire ce différentiel. Des pays européens comme l’Espagne l’ont déjà fait, alors pourquoi pas nous ?", s’interroge le dirigeant en guise de conclusion.

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