Le réseau des lignes capillaires fret continue de se déliter malgré toutes les mesures prises pour tenter de le maintenir à niveau. L’une des prochaines lignes concernées par une possible suspension de ses circulations à brève échéance se situe, en effet, dans l’Ouest Lyonnais. Et plus précisément entre Sain-Bel et Courzieu où un trafic de granulats existe sous l’égide de Lafarge.
Deux trains par semaine en moyenne
Le nombre de trains qui empruntent cette ligne à voie unique varie en fonction des campagnes de travaux réalisées sur le réseau ferré français. Il se situe à deux trains hebdomadaires en moyenne, ce qui représente un trafic d’environ 70 000 tonnes par an.
Cependant, cette voie est devenue vétuste au fil des années, SNCF Réseau confirmant que "le nombre d’intervention curative est en augmentation". Avant d’ajouter que "le coût de la remise en état (de la ligne – NDLR) est estimé à environ 13.75 millions d’euros aux conditions économiques de mars 2019."
Absence d’accord de financement pour sauver la ligne
Organisées en 2018 et 2019 et réunissant le Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes, l’État et les élus locaux, plusieurs réunions sur l’avenir de la ligne n’ont pas levé les doutes sur la pérennité de la ligne, faute d’accord de financement.
Aussi, et au regard de l’état de la voie qui continue de se dégrader, la date annoncée d’arrêt de l’exploitation de la ligne est prévue au changement de service 2019-2020, soit le 15 décembre 2019. Cela n’empêchera pas, pour autant, les discussions de se poursuivre,"SNCF Réseau se tenant à la disposition de ses partenaires pour poursuivre les échanges sur l’avenir de cette ligne."
Cette fermeture annoncée pourrait avoir des conséquences dommageables sur la qualité de vie des habitants de la Vallée de la Brévenne. Le trafic routier constitué déjà de certains trafics de granulats évacués par la route est très dense sur la route départementale D389. Le report sur route du trafic ferroviaire existant devrait donc mécaniquement augmenter l’engorgement de cet axe routier.
