Le GNTC réclame un soutien financier

Le blocage des ports a un impact direct sur le bon acheminement des trains combiné ainsi que sur leur taux de chargement.

Crédit photo OC
Face aux conséquences des mouvements sociaux, le Groupement national des transports combinés (GNTC) demande la mise en place de mesures de soutien financier à la filière. Il réitère, par ailleurs, sa requête d’être reçu par le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari. 

Alors même que la situation paraissait devoir s’améliorer à la faveur d’une diminution du taux de grévistes à la SNCF, l’opération "Ports Morts" organisée par les syndicats a jeté une nouvelle ombre sur l’acheminement du trafic combiné. Car les bateaux détournés vers d’autres ports européens comme Anvers et Barcelone vont entraîner mécaniquement une baisse du nombre de trains combiné ou une réduction sensible de leur taux de chargement.

Pertes à deux chiffres

" Plus qu’une exaspération, c’est un vrai ras-le-bol auquel nous devons faire face actuellement. Et cela ne concerne pas uniquement les opérateurs du transport combiné mail bel et bien tous les acteurs concourant à la filière logistique. Nous sommes, en résumé, en train de nous tirer une balle dans le pied avec le risque de faire mourir des pans entiers d’activité", martèle Aurélien Barbé, délégué général du GNTC. 

D’ores et déjà, les pertes du secteur sont à deux chiffres, celles pour chacun des principaux opérateurs du transport combiné étant de plusieurs millions d’euros pour un mois de grève seulement. Au 46e jour de grève, le GNTC demande donc à ce que la situation dans les ports et sur le Réseau Ferré National (RFN) se débloque. Tout en faisant remarquer au passage que certains pays européens auraient déjà pris des mesures de réquisition face à cette situation de blocage. 

Au-delà de cette première requête, le GNTC demande également "instamment la mise en œuvre d’une indemnisation financière sous forme d’aide exceptionnelle pour les opérateurs et transporteurs touchés directement par cette mobilisation." 
Enfin, l’instance représentative des professionnels du fret combiné rail-route réitère sa demande de rendez-vous auprès de Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux Transports. Cette audience a été sollicitée une première fois le 12 décembre dernier. Dans cette attente, le GNTC prépare aussi une action entre organisations professionnelles dont l’AFRA (Association Française du Rail) pour rédiger une tribune commune sur la situation critique du ferroviaire. 

Report modal inversé

Ce n’est pas avant la fin janvier 2020 que le GNTC devrait tenter de dresser un état des lieux des pertes endurées en décembre 2019 et janvier 2020. Celles du printemps 2018, marquées par des grèves tournantes, s’étaient élevées à une quinzaine de millions d’euros. Entachant une fois de plus la crédibilité du fret ferroviaire, ces grèves entraînent un report modal vers la route qui sera très difficile à inverser. D’autant que les ports européens précités vont tout faire pour fidéliser les nouveaux clients obtenus par défaut. 
Enfin, et alors que l’exercice 2019 avait, jusque-là, été marqué par des taux de croissance importants, cette dynamique risque d’être durablement cassée en 2020. Une année qui aurait dû être marquée par le lancement de nouvelles relations tant en France qu’à l’international. 

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