Impacté par le ralentissement économique, le fret ferroviaire connaîtrait une embellie en 2024

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La reprise du trafic fret est attendue pour le second semestre 2024.

Crédit photo Olivier Constant
En prolongement d’une année 2023 maussade, le fret ferroviaire devrait connaître un nouvel exercice difficile cette année. Une embellie est cependant attendue à partir du second semestre.

Les années pourraient se suivre et se ressembler pour le fret ferroviaire. Un même cocktail pourrait en effet provoquer les mêmes effets en 2024. À commencer par les mouvements sociaux qui risquent de se multiplier pour des revendications salariales et l’amélioration des conditions de travail à l’approche des Jeux Olympiques d’été de 2024.

La concurrence de la route devrait par ailleurs rester forte d’autant que les tonnages à transporter se sont réduits du fait du ralentissement économique. Il en découle une baisse des prix qui nuit à la compétitivité du rail. Dans ces conditions, la part modale du rail ne devrait pas évoluer à la hausse, un constat d’échec alors que l’objectif de doublement du trafic ferroviaire à l’horizon 2030 s’éloigne inexorablement.

Nouvelles positives

Pour autant, des nouvelles positives pourront vraisemblablement contrebalancer, en partie, les conséquences des éléments précités. La discontinuité de Fret SNCF n’a pas provoqué, à ce stade, de report modal inversé. Les entreprises ferroviaires privées ont pris le relais au plus grand soulagement des chargeurs. D’ailleurs, un dispositif permettait à Fret SNCF de poursuivre la traction des flux concernés en attendant qu’un nouvel opérateur soit en mesure de le faire.

Particulièrement aigu au cours du premier semestre 2023, "le problème de l’électricité est en outre devenu beaucoup moins prégnant compte tenu du retour des tarifs à des niveaux plus acceptables", se réjouit Alexandre Gallo, président de l’Association Française du Rail (AFRA). Avant d’ajouter que "la réouverture de la ligne de la Maurienne, attendue en novembre 2024, redonnera également des capacités au fret ferroviaire".

Après une année 2023 marquée par une baisse de trafic de 15,9 %, le trafic du combiné rail-route devrait également reprendre sa marche en avant, la croissance devant toutefois être plus marquée à partir du second semestre 2024. C’est d’ailleurs durant cette période que devrait être mise en service la nouvelle relation entre Cherbourg et Mouguerre (par Brittany Ferries). Il sera intéressant d’observer si la qualité de ce nouveau service est au rendez-vous du fait de l’emprunt temporaire d’une ligne à voie unique non électrifiée sur une partie du parcours.

Croissance modérée

Les bonnes nouvelles ne s’arrêteront pas à la mise en service du nouveau terminal Top de Crans-Miramas. Dans le cadre de la Stratégie Nationale du Fret Ferroviaire, il a été enfin acté que les prochains appels à manifestation d’intérêt pour la gestion des chantiers de transport combiné prévoient des durées de concessions pouvant aller jusqu’à quinze ans. Cette avancée devrait incontestablement favoriser les investissements à réaliser sur ces plateformes qui, pour la plupart d’entres elles, sont saturées ou en voie de l’être.

L’année 2024 devrait donc signer le retour à une croissance modérée du fret ferroviaire alors même que les objectifs de décarbonation fixés par l’Europe ne pourront être atteints que si la croissance de ce secteur des transports devient exponentielle. La marche à franchir est encore haute  !

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