L’actu. Le 10 septembre L’Association européenne du fret ferroviaire (ERFA) a dévoilé son manifeste 2024-2029 destiné aux professionnels du secteur et aux décideurs politiques. Ce document "arrive à un moment important avant la nomination d'un nouveau commissaire européen aux transports. Il sera important que le nouveau commissaire puisse s'assurer que les initiatives actuelles puissent être conclues de manière satisfaisante, comme le règlement sur la capacité ferroviaire, tout en développant une stratégie ambitieuse pour le fret ferroviaire", a plaidé à cette occasion Conor Feighan, secrétaire général de l'ERFA.
Une feuille de route. En clair, ce document fait office de feuille de route proposée au nouveau gouvernement européen. “Il présente ce que nous considérons comme les questions clés qui doivent être abordées par les institutions européennes et les États membres au cours de cette mandature”, poursuit l’organisation dans un communiqué de presse.
Trois objectifs. Ce manifeste recense trois objectifs : réparer les infrastructures, réaliser l'espace ferroviaire unique européen et améliorer la compétitivité du secteur. Pour tenir ce cap : ”une approche large et holistique est nécessaire, qui examine à la fois le financement et la politique législative”, souligne l’ERFA.
En attendant l’achèvement du réseau transeuropéen de transport (RTE-T), l’organisation demande de veiller à ce que "dans les années à venir, les restrictions temporaires de capacité (TCR) soient optimisées en ce qui concerne les effets sur le fret ferroviaire. Cela comprend une compensation financière intégrale pour les entreprises ferroviaires (EF).”
Autre priorité évoquée : la réévaluation des règles et des régimes de redevances d'accès aux voies (TAC). “Nous avons besoin d'un cadre stable pluriannuel pour les TAC et de mesures de soutien majeures telles que TraFöG en Allemagne. La politique TAC devrait être le principal instrument non discriminatoire pour soutenir le fret ferroviaire au lieu de subventionner des segments de marché spécifiques ou de subventionner directement des entreprises spécifiques”, estime l’ERFA.
En outre, l’ERFA estime que la mise en oeuvre de l’ERTMS doit faire l’objet d’un plan de route “fiable” et “coordonné avec la disponibilité des unités embarquées”.
Enfin, aux yeux de l’organisation, l’achèvement de l’espace ferroviaire unique européen (SERA) ne peut faire l'économie “d’une réduction de la bureaucratie, des exigences linguistiques simplifiées et des processus de certification simplifiés pour les licences ferroviaires et le matériel roulant.”