Fret ferroviaire : une réouverture majeure de ligne fret en Nouvelle-Aquitaine

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Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, a insisté sur la nécessité d'aller vite pour conduire les chantiers de rénovation des lignes ferroviaires.

Crédit photo Olivier Constant
L’inauguration, le 7 décembre 2023, du chantier ferroviaire de réouverture de la ligne fret Parthenay-Saint-Varent, concrétise la volonté de la Région Nouvelle-Aquitaine de basculer un maximum de camions vers le fret ferroviaire. Au-delà des Carrières Roy, qui réemprunteront l’itinéraire à partir du 4 janvier 2024, d’autres sociétés se déclarent d’ores et déjà prêtes à utiliser l’infrastructure rénovée.

La réouverture de la ligne fret Parthenay-Saint-Varent (33 km) est symptomatique de "l’ambition de la Région Nouvelle-Aquitaine de décarboner son économie", comme l’a souligné son président, Alain Rousset, lors de son discours d’inauguration du 7 décembre 2023 à Saint-Varent. Mais il a fallu une mobilisation sans faille de ce dernier ainsi que de son vice-président en charge des Mobilités, Renaud Lagrave, pour faire aboutir ce dossier. Depuis la fermeture de la ligne, en décembre 2015, les Carrières Roy voyaient en effet ses convois chargés de granulats effectuer un détour de 300 km pour alimenter la région bordelaise (Bassens) et Langon. 

Premiers trains le 4 janvier 2024

À partir du 4 janvier 2024 et à l’issue de quelques travaux de finition complémentaires réalisés en décembre 2023, les convois de 1 632 tonnes de charge nette pourront directement rejoindre les points de déchargement précités via Parthenay et Niort. Cette charge acheminée à la vitesse maximale de 60 km/h – une excellente performance pour une ligne capillaire fret – pourrait être augmentée par la suite. 

Au global, ce sont ainsi une centaine de trains de fret annuels qui devraient emprunter le nouvel itinéraire à partir de 2024. Mais les 17 M€ investis par l’Etat (44,71 %), la Région Nouvelle-Aquitaine (44,71 %), le Conseil Départemental des Deux-Sèvres (7,8 %) et par d’autres financeurs comme les Carrières Roy (2 %) ne vont pas servir uniquement aux expéditions de cette dernière société. 

Un second trafic annoncé

Déjà, le groupe cimentier Cem’In’Eu (Cement Innovation in Europe) a fait part de son intérêt pour utiliser la ligne en prolongement de la création de sa nouvelle unité de production de Montreuil-Bellay. Dénommée Val de Loire Ciments, la filiale du groupe Cem’In’Eu commencera à y produire du ciment à partir de mi-2026, la production devant atteindre 250 à 300 000 tonnes annuelles à partir de 2029. "Cette production justifiera la réception de 180 000 tonnes de clinker (constituant du ciment – NDLR) en provenance d’Algérie. Au départ du port de Sète, un train hebdomadaire empruntera ainsi la ligne rénovée sur l’axe Niort-Parthenay-Saint-Varent-Thouars. Ce trafic sera porté à trois fréquences hebdomadaires à partir de 2029", indique Franck Dupont, cofondateur de Cem’In’Eu.  

500 000 tonnes annuelles à horizon 2030 ?

D’autres trafics pourraient s’ajouter ultérieurement tels que des engrais en provenance d’Allemagne et à destination de Parthenay ainsi que des céréales ayant pour destination le Grand Port Maritime de La Rochelle. 

Le trafic de Saint-Varent-Parthenay pourrait donc avoisiner, voire dépasser les 500 000 tonnes annuelles à l’horizon 2030, la section de ligne Niort-Parthenay rouverte, pour sa part en juin 2019 voyant déjà transiter un trafic annuel de 250 000 tonnes. 

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