Après avoir dépassé le cap du million de tonnes transportées dès 2013, CFL cargo France a poursuivi sa progression en 2016. La filiale de CFL cargo a en effet dépassé le cap des 2 millions de tonnes acheminées au cours de l'exercice, en croissance de 10 % par rapport à 2015.
"Nous sommes satisfaits de notre programme. On a ouvert une nouvelle base à Hausbergen, près de Strasbourg, en janvier 2016. Elle effectue, depuis, du tri et de la préparation de trains. Elle complète ainsi notre réseau qui comprend trois autres bases à Hagondange, Blainville et Mulhouse-Nord ainsi qu'un dépôt de conducteurs à Dijon. C'est dans cette ville, en effet, que s'effectuent les relais conducteurs de notre relation intermodale Bettembourg-Lyon", commente Paul Hodgson, directeur général de CFL cargo France.
Nouveaux trafics
Parmi les nouveaux trafics créés en 2016 figurent ceux inhérents à la création de la base à Hausbergen. Depuis cet ancien important triage de la SNCF, CFL cargo France a assuré des dessertes de proximité incluant celle de Port du Rhin.
La filiale de CFL cargo (Luxembourg) a débuté par ailleurs mi-2016, un trafic d'eaux minérales au départ de Vittel vers le point frontière de Bâle. Assuré pour le compte de SBB Cargo, qui achemine ensuite les wagons isolés vers leur destination finale, ce train est exploité à raison d'une rotation par semaine.
CFL cargo France a enfin renforcé ses acheminements réalisés pour le compte de grandes entreprises ferroviaires européennes comme la DB, Trenitalia et Fret SNCF, notamment pour transporter des produits de grande consommation.
Bonnes perspectives pour 2017
L'exercice 2017 a bien commencé pour l'opérateur. Lié toujours à la nouvelle base de Strasbourg, un nouveau trafic a ainsi démarré entre Strasbourg-Port du Rhin et le Luxembourg pour le transport de ferrailles. Celui-ci est réalisé au rythme d'un train par semaine.
"Nous sommes par ailleurs en train de développer l'axe Strasbourg-Kehl en acheminant des trains complets. Il s'agit, en moyenne, de deux trains par semaine. Un train d'essai a, en outre, été réalisé avec succès entre la France et l'Allemagne pour transporter des produits de grande consommation fin janvier 2017. Il sera transformé en train réguliers selon les besoins du clients", ajoute Paul Hodgson. Et de poursuivre sur le développement du report modal : "nous en avons fait pas mal ces dernières années et en particulier sur la Suisse. Il faut, pour cela, être flexible, comprendre les besoins du client et trouver l'offre économique qui répond à ses besoins".
Un nouveau terminal intermodal en service
En attendant, CFL cargo France pourrait profiter du nouvel outil que constitue le nouveau terminal intermodal de Bettembourg (Luxembourg), mis en service le 4 mars 2017, pour accroître ses services. Et en particulier la desserte Bettembourg-Lyon (remorques de camions), qui est désormais assurée au rythme de six fréquences par semaine, soit le double de celles existant au moment du démarrage du trafic en 2014.
Doté d'un effectif de 85 personnes, renforcé prochainement par l'embauche de trois personnes supplémentaires et d'un parc de 17 engins moteurs dont quatre locomotives électriques, la société répond actuellement à beaucoup d'appels d'offres car le marché est assez actif. Les demandes d'acheminement portent pêle-mêle sur des automobiles, des céréales et des produits de carrière.
Enfin, et en partenariat avec les autres filiales de CFL Cargo, CFL Cargo France va poursuivre en 2017 l'acheminement de trains transportant des produits sidérurgiques entre la France et la Suède. Ce trafic, qui pourrait porter sur une dizaine de trains au total, a débuté en 2016.