"Il est temps que l’Europe se saisisse pleinement de la question du fret ferroviaire pour le remettre sur les rails, au vu du rôle crucial que ce mode de transport massifié doit jouer dans le cadre de la décarbonation de l’économie. A ce titre, la mise en place d’un mécanisme de soutien au niveau européen en faveur des opérateurs de fret ferroviaire me paraît absolument nécessaire", a plaidé Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué en charge des Transports, lors d’une réunion virtuelle du Conseil informel des ministres des Transports européens le 30 mars.
A cette occasion, les ministres français, autrichien, belge, bulgare, croate, estonien, grec, italien, irlandais, letton, lituanien, luxembourgeois, néerlandais, roumain, tchèque et slovaque ont signé une déclaration commune invitant la Commission européenne à accentuer ses efforts pour développer la compétitivité du fret ferroviaire.
Une étude sur les dispositifs de soutien
Evoquant un certain nombre de leviers ayant déjà fait leurs preuves comme les corridors ferroviaires, cités en exemple de collaboration européenne, cette déclaration encourage le lancement rapide d’une étude sur les dispositifs de soutien aux opérateurs ferroviaires. Cette étude s’attachera à déterminer le pourcentage de transfert modal réalisable en tenant compte de la capacité actuelle disponible sur le réseau ferroviaire européen et le pourcentage de transfert modal supplémentaire réalisable. Une réunion de lancement aura lieu en avril sur ce sujet et une seconde est prévue en juin prochain.
Autre volet de développement sur lequel les ministres souhaitent attirer l’attention de Bruxelles : l’innovation. "Par exemple, ces efforts d'innovation peuvent se concentrer sur le matériel roulant et l'adaptation des gabarits d'infrastructure afin de maximiser l'utilisation des infrastructures existantes (par exemple, des trains de 740 m, P400 profilés ou wagons abaissés pour le transport de semi-remorques, etc.)", plaide la déclaration.