L’aéroport de Paris-Vatry reprend incontestablement sa place au sein des principaux aéroports régionaux français pour l’importance de leur trafic fret. La plateforme marnaise a, en effet, enregistré une nouvelle hausse exponentielle de son trafic cargo en 2021. La progression s’est établie à 147 %, les tonnages ayant atteint 30 588 tonnes. Le nombre de mouvements d’avions cargo a, dans le même temps, augmenté de 344 % à 1 275 mouvements.
Fret export sur l’Asie
Tous les secteurs ont tiré la croissance, à commencer par les vols e-commerce organisés par le transitaire franco-chinois FTL Express. Ceux-ci représentent, à présent, entre douze à seize fréquences Shenzhen-Paris-Vatry par semaine, toutes réalisées par des avions gros-porteurs. Surtout, les tonnages augmentent rapidement en prolongement de la mise en place de fret export sur Hong Kong au retour depuis septembre-octobre 2021. "Ces vols remplis à 50 à 60 % illustrent notre capacité à gagner des parts de marché, ce fret transitant auparavant par les aéroports de Roissy-CDG, Luxembourg, Bruxelles et Liège", se félicite Christophe Parois, directeur de l’aéroport de Paris-Vatry.
Le fret express s’est également bien comporté sous la forme de la ligne régulière Rennes-Paris-Vatry-Marseille et retour. Exploitée en Boeing 767-200 tout cargo, cette liaison est exploitée à raison de cinq fréquences par semaine. Le contrat actuel signé avec Chronopost court jusqu’à mi-2023.
Enfin, le secteur des vols charter représente le tiers des tonnages avec, en particulier, des vols de porcs reproducteurs à destination de la Chine. La part des vols sanitaires qui était de l’ordre de 4 000 tonnes en 2020 n’a plus représenté que 1 000 tonnes l’année passée.
Excellentes perspectives à venir
Vingt-deux ans après son ouverture aux vols commerciaux, Paris-Vatry est sur le point de renouer avec ses plus hauts niveaux historiques. Le tonnage record de 2008 avec 40 455 tonnes devrait être battu cette année, les prévisions tablant sur un trafic de 45 000 tonnes. Ces tonnages pourraient même être supérieurs si la plateforme est en mesure de se conformer aux attentes de Qatar Airways au plan du contrôle aérien. Cette dernière pourrait alors reprendre ses opérations sur Doha au rythme de trois allers-retours par semaine.
S’agissant des vols transportant des produits pharmaceutiques, véritable réservoir de trafic additionnel, l’aéroport travaille sur un guide des bonnes pratiques tout en ayant budgété des travaux à hauteur d’un million d'euros. Au-delà de l’acquisition de ces nouvelles compétences, la plateforme entend enfin répondre aux demandes du commerce électronique au travers de la mise en place de 400 mètres de voie ferrée supplémentaires. Elle deviendra, alors, trimodale.