En charge également du transport aérien depuis 2019, l’Autorité de régulation des transports (ART) vient de publier un premier rapport de suivi économique et financier des aéroports. Un document qui met en évidence un impact plus modéré de la crise sanitaire sur le fret aérien.
Une baisse d'activité plus importante en France
Alors que le transport de voyageurs a été durement touché par la crise sanitaire, le fret a réussi à "sauver les meubles". En effet, entre 2019 et 2020, il fait face à des diminutions de trafics annuelles de 18 % des tonnes transportées et de 23 % en tonnes.km. Des régressions somme toute plus importantes que celles observées à l’échelle européenne puisque l’activité a perdu 10 % en tonnes transportées.
Même scénario au moment de la reprise économique. "En 2021, le trafic a à peine retrouvé son niveau de 2019 en France (96 % du niveau de 2019 en tonnes), tandis qu’en moyenne au sein des pays européens le niveau d’avant-crise a été dépassé de 9 %", compare l’étude. Sur la même période, le transport routier a retrouvé 98 % de son niveau de 2019 tandis que le transport ferroviaire a rebondi dès 2021 à 105 % de son niveau de 2019.
Des trafics concentrés
Dans un contexte où les aéroports régulés par l’ART captent 94 % du fret aérien français, le rapport témoigne de ce point de vue d’une certaine concentration des trafics sur certains aéroports. À titre d’exemple, l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle a ainsi accueilli à lui seul 80 % du volume de trafic national en 2019.
Plus globalement, "le fait que le classement en termes de trafic observé sur les aéroports soit globalement le même que l’on considère les activités de transport de voyageurs ou de fret s’explique notamment par le fait qu’une partie du trafic de fret est transportée au sein de vols commerciaux qualifiés de "vols mixtes", qui transportent à la fois des voyageurs et du fret, cela représente 62 % des tonnes de l’activité de fret pour les aéroports de Paris, notamment."