Google, via sa filiale Wing a décroché la première approbation de la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis pour effectuer des livraisons commerciales avec des drones dans le pays. Cette autorisation est valable pour le seul État de Virginie. Avant de l’obtenir, la filiale de Google a effectué plus de 70 000 vols test en Australie avec 3 000 livraisons à la clé.
Wing a également dû se plier à de nombreuses formalités pour satisfaire les exigences de la FAA, en établissant des manuels complets, assortis de routines de formation et d’une chaîne décisionnelle de sécurité – au même titre que tout transporteur aérien. Cette première licence devrait faciliter les futures démarches de l’opérateur pour d’autres États à travers le pays.
Communautés rurales
Dans un premier temps, Wing va commencer à livrer des petits colis aux communautés rurales de Blacksburg et Christiansburg, situées dans une région montagneuse du sud-ouest de la Virginie. Pour éviter le rejet de la population, la filiale de Google a choisi de travailler avec un réseau de petites chaînes locales (épicerie, pharmacie, repas), contrairement à Amazon par exemple, qui rêve de distribuer des produits grands publics avec ses engins volants. Wing compte mener au préalable une campagne d’information, afin de rassurer sur le bruit de ses drones ainsi que sur les aspects relatifs à la sécurité et à la confidentialité, puisque les drones utilisent la vidéo comme aide à la navigation.
L’entreprise affirme que les images ne sont pas archivées et servent surtout à une éventuelle reprise en main à distance par des opérateurs-superviseurs. Pour mémoire, Wing a obtenu le feu vert de l’autorité australienne la CASA au cours du même mois d’avril, pour démarrer là-encore des petites livraisons commerciales autour de Canberra.
La sécurité avant tout
“Il s’agit d’une étape importante pour l’intégration des drones en toute sécurité dans notre pays. La sécurité restera notre priorité", a indiqué la secrétaire d’États aux Transports Elaine L. Chao. Une courte vidéo présente une habitante ravie à l’idée de recevoir une mini-bouteille d’eau commandée par Internet et livrée par un drone dans son jardin. Mieux vaut ne pas analyser le cycle de vie de toute l’opération, cela risquerait de déclencher une nouvelle crise de pleurs de Greta Thunberg qui milite contre le changement climatique.