Alors même qu’il n’en finit pas de battre des records de fréquentation au niveau passagers (près de 9,1 millions de passagers à + 6 %), l’EuroAirport Bâle-Mulhouse-Freiburg n’est pas parvenu à enrayer une spirale baissière de son trafic fret avionné en 2019. Celui-ci s’est encore inscrit en baisse de 2 %, à 61 545 t. Depuis 2017, la plateforme trinationale donc vu ses tonnages chuter de près de 4,3 %. Cela permet donc à l’aéroport de Marseille-Provence de combler son retard sur le second aéroport régional français pour l’importance de son trafic fret, le différentiel en faveur de l’EuroAirport n’étant plus que de 1 845 tonnes. Le fret camionné n’a, pour sa part, pas renoué avec la croissance. À 44 350 tonnes l’année passée, la baisse a été de 5,9 %.
Au global, le fret total a régressé de 3,7% à 106 075 tonnes en 2019.
Loin des prévisions initiales
À la lumière de ces résultats, les tonnages de 2019 peuvent être considérés comme une nouvelle déception. La direction de l’aéroport avait en effet prévu des tonnages équivalents à ceux de 2018.
Comme en 2018 et plus en détail, c’est le fret tout-cargo qui pénalise à nouveau fortement l’activité fret de l’aéroport. A 13 518 t, il s’est inscrit en baisse de 14 % par rapport à 2018. L’année précédente avait déjà été marquée par un recul de 9,9 % du général cargo. Ces baisses, subies également par la majorité des plateformes européennes, s’expliquent par le ralentissement économique mondial.
Comme il n’y a pas eu de modification de la desserte tout-cargo en 2019, voici les lignes régulières actuellement assurées :
- Madrid avec Iberia en Boeing 757F ;
- Istanbul avec Turkish Cargo en Airbus A330F ;
- Doha avec Qatar Airways Cargo en A330F.
Représenté par les opérateurs DHL, FedEx, TNT et UPS, le fret express continue, en revanche, sa progression vers les 50 000 tonnes annuelles. Le curseur s’est finalement arrêté l’année passée à 48 027 t, en progression de 2 %.
Actions volontaristes contre le bruit
Pour l’exercice 2020, les responsables de l’aéroport s’attendent à des tonnages équivalents à ceux de 2019. Dans la continuité des efforts engagés mais pas suffisants à ce stade, la réduction des nuisances sonores va également être renforcée dans la deuxième heure de nuit, celle débutant à partir de 23 h 00.
Sur la base des résultats de l’étude approfondie lancée en septembre 2019, le Conseil d’Administration de l’EuroAirport proposera, ainsi, des mesures renforcées de protection contre le bruit aux autorités de l’aviation civiles françaises au printemps 2020.
Enfin, et à long terme, il est prévu de définir une courbe de bruit limitante. Celle-ci permettra de plafonner le bruit à un niveau maximal admissible qui ne peut être dépassé, y compris dans le cadre d’une extension ou d’une optimisation des infrastructures terminales.
