Alors qu'elle avait anticipé de transporter entre 13 500 et 14 000 tonnes de fret pour son exercice clos au 30 septembre 2013, la compagnie Corsair a fait mieux que prévu. Elle en a, en effet, acheminé 14 600 tonnes dont environ un quart sur Dakar et Abidjan, ses deux nouveaux relais de croissance en Afrique Occidentale. Surtout, cette nouvelle hausse des tonnages lui a permis d'atteindre l'objectif des 10% de chiffre d'affaires générés par l'activité cargo.
Elle ne compte pas en rester là. "Notre ambition est d'atteindre les 15% d'ici deux à trois ans", confirme son nouveau directeur du Réseau et du Fret, Christian Bouzaid. "Nous tablons sur 15 500 tonnes pour notre exercice en cours".
Cette croissance sera notamment réalisée, pour partie, sur Mayotte où la mise en place de la structure administrative liée au passage en département français génère de nouveaux trafics.
Ouverture d'un poste vétérinaire à Orly
Avec l'aide de ses partenaires dont l'Union Patronale des Mareyeurs Exportateurs du Sénégal et à l'issue de plusieurs mois de démarches, Corsair a finalement réussi à obtenir l'ouverture d'un poste vétérinaire à Orly le samedi. Ainsi, des flux de trafic qui n'avaient d'autres possibilités que de passer par Bruxelles jusque lors sont en mesure d'être déchargés sur l'aéroport parisien depuis le 29 mars 2014.
Cette mesure, qui devrait permettre à la compagnie d'augmenter ses tonnages de 10% par mois sur Dakar à 220 tonnes par mois, devrait aussi procurer de nouveaux débouchés pour la pêche sénégalaise en Europe. Le combat se poursuit toutefois puisque Corsair souhaiterait, à présent, obtenir une extension au dimanche auprès du ministère de l'Agriculture français.
Réflexions sur les critères de choix des futurs appareils
En attendant, elle poursuit ses études autour du choix des futurs appareils devant remplacer les derniers Boeing 747-400 à l'horizon 2017. Leur capacité d'emport de fret sera un des critères de choix. Comme le souligne encore Christian Bouzaid, "le cargo transporté en soute peut faire basculer l'économie d'une ligne".