Les deux derniers mois de l’année 2018 avaient donné la tendance avec des baisses respectives de 1,4 % en novembre, puis 2,2 % en décembre. Cette diminution du trafic fret traité par les aéroports européens a été confirmée au cours du premier trimestre 2019. Elle s’est, en effet, établie à 1,8 % selon des données communiquées par l’ACI Europe.
Les grandes plateformes impactées
Tous les aéroports ne sont pas logés à la même enseigne, toutefois. C’est en particulier le cas pour Liège qui enregistre une progression de son trafic de 12,5 %. Cette valeur est, cependant, à mettre en parallèle avec les 21,6 % de croissance enregistrés en 2018.
Parmi les autres aéroports européens qui "performent" bien, notons aussi les progressions d’Istanbul-Ataturk (+ 6,6 %), Madrid-Barajas (+ 5,7 %) et Kazan (+ 3,8 %).
Le haut du classement dégringole
Côté baisses, celles-ci concernent les plateformes du haut du classement. C’est ainsi que Francfort a connu une baisse de 1,3 % de son trafic fret à 497 301 tonnes durant les trois premiers mois de l’année 2019. À 1,9 % et 462 143 tonnes manutentionnées, la diminution a été légèrement plus marquée à Roissy Charles de Gaulle. Il en est de même à Londres-Heathrow avec respectivement 1,9 % et 408 174 tonnes.
Pour autant, ces mauvais résultats découlant du ralentissement économique mondial l’ont été un peu moins en mars 2019. Durant ce mois, la baisse du trafic a été contenue à 0,2 % seulement.
Baisse enrayée ?
Ailleurs dans le monde, l’aéroport de Hong Kong a vu son trafic fondre de 5,4 % au cours du premier trimestre de l’année à 1,1 million de tonnes. Mais là-encore, le mois de mars a été beaucoup plus positif avec une hausse de 0,2 %.
Parmi les autres grands du fret aérien, Singapour Changi a vu son trafic chuter de 3,8 % au cours des trois premiers mois de l’année 2019. Les tonnages ont porté sur 493 000 tonnes.
En Amérique du Nord, Miami n’a pas été épargné par les baisses. Son trafic a reculé de 1,6 % à 576 644 tonnes. Mais contrairement à d’autres, le mois de mars ne lui a pas été positif avec une baisse de 2 %.
Les baisses supportées par la majeure partie des aéroports mondiaux pourraient momentanément desserrer l’étau découlant de la saturation des installations fret. Ce sont, en effet, non moins de 204 aéroports qui sont classés comme saturés au plan mondial.