L’exercice 2018-2019, clos au 31 mars 2019, est à marquer d’une pierre blanche pour Air Austral et son activité fret. Avec 11 462 tonnes transportées à bord des huit appareils de la flotte, la compagnie basée à La Réunion a tout simplement réalisé un exercice record en la matière. Surtout, la progression du trafic fret a été spectaculaire, avec un bond de 12 % d’une année sur l’autre. L’activité poste n’a pas été en reste, avec un tonnage de 3 654 tonnes et une progression plus mesurée de 2 %. Les deux activités ont, au global, totalisé un chiffre d’affaires de 43 millions d’euros, en hausse de près de 7 % par rapport à l’exercice 2017-2018.
Une année intense
Commentant ces résultats, Jean-Marc Grazzini, directeur général adjoint en charge des affaires commerciales de la compagnie, explique que "cela a été une année intense tout au long de l’exercice écoulé. Nous avons réalisé une excellente saison en Sud-Nord avec une bonne anticipation des besoins des producteurs ainsi qu’une allocation des capacités offertes très bien respectée. En métropole, cette fois, nous avons consolidé les relations historiques avec les transitaires tout en prenant des opportunités de vols au départ de Marseille. Cette escale a donc joué le rôle de soupape lorsque nous n’avions plus suffisamment de capacités au départ de Paris-CDG. De fait, nous avons été en mesure de consolider nos parts de marché à La Réunion. Elles ont été de 36 % en 2018-2019, soit trois points de mieux qu’en 2017-2018".
Mais un exercice déficitaire
Divers facteurs ont, toutefois, détérioré les résultats de la compagnie et, en premier lieu, l’augmentation brutale du prix du kérosène à partir du second semestre 2018. Il en a résulté une augmentation de la facture carburant de 14,4 millions d’euros. Tant et si bien que sur un chiffre d’affaires de 394,44 millions d’euros (+ 4,56 %), le résultat net d’Air Austral s’est inscrit en négatif à hauteur de 4,51 millions d’euros. La compagnie n’a donc pas été en mesure d’aligner un sixième exercice bénéficiaire consécutif.
Potentiels de trafic à exploiter
Débuté le 1er avril dernier, le nouvel exercice 2019-2020 est à l’identique du précédent, c’est-à-dire au-dessus du budget. D’autant que La Réunion est moins soumise aux aléas économiques que d’autres territoires car située sur un axe beaucoup moins mondialisé. Il en résulte des potentiels de trafic à exploiter comme ceux émanant de la ligne Bangkok/La Réunion assurée en gros-porteur. C’est un même cas de figure qui prévaut pour la ligne Mayotte/Paris, qui est désormais quotidienne en pointe. Sur cet axe, les Boeing 787-8 peuvent emporter jusqu’à 12 tonnes de fret. Cette capacité qui est encore excédentaire par rapport aux besoins existants pourrait être mise à profit dès lors que des expériences au plan agricole (production d’ananas, par exemple) seront couronnées de succès.
Il en résulte des potentiels de trafic à exploiter comme ceux émanant de la ligne Bangkok/La Réunion assurée en gros-porteur. C’est un même cas de figure qui prévaut pour la ligne Mayotte/Paris, qui est désormais quotidienne en pointe. Sur cet axe, les Boeing 787-8 peuvent emporter jusqu’à 12 tonnes de fret.