FedEx conduit à marche forcée la modernisation de sa flotte d’avions-cargo depuis 2007. L’expressiste est en effet résolu à diminuer les émissions polluantes de ses appareils de 30 % d’ici à 2020 comparées à 2005. Déjà, FedEx a réduit ses émissions de 22,6 %. L’effort doit donc être poursuivi, voire amplifié.
Deux B767F déjà en ligne
Le géant de Memphis (États-Unis) s’équipe, à cette fin, d’avions de dernière génération dont le Boeing 767F. En prolongement de la mise en ligne d’un premier appareil de ce type en juillet 2019 sur la ligne Dublin,/Londres/Paris-CDG (5 fréquences hebdomadaires), elle vient d’en positionner un second sur l’axe Madrid/Paris-CDG.
Par rapport à son prédécesseur de type Airbus A300F, le nouvel appareil présente une capacité en hausse de 16 % à 41 tonnes, une économie de 9 % en kérosène et des émissions polluantes en retrait de 21 %. Il est, par ailleurs, moins bruyant, un indéniable atout en période nocturne. Il relie donc la capitale espagnole à l’un des principaux hubs européens de FedEx avec Cologne et Liège à raison de 5 fréquences par semaine. Il permettra, notamment, aux entreprises espagnoles de disposer de capacités additionnelles pour accompagner leur développement à l’export.
Baisse de capacité
Sur une flotte comprenant actuellement 679 appareils, 210 nouveaux ont été introduits depuis 2010. Ce parc va continuer à être modernisé, FedEx attendant de nouveaux Boeing 767F et 777F. Pour autant, l'entreprise est obligée d’adapter ses capacités à un marché du fret aérien qui ralentit. Il a donc décidé, en conséquence d’éliminer de sa flotte 20 MD-10-10, des triréacteurs datant des années 1970 gourmands en carburant. Ce mouvement sera réalisé au cours de l’exercice en cours et sera achevé au cours du prochain. Il prévoit aussi de se défaire de ses dix derniers Airbus A310. Comme ces mesures ne sont pas encore suffisantes, l’expressiste a aussi décidé de parquer au cours de l’exercice en cours l’équivalent de la capacité de 7 MD-11.