A 18 mois environ du premier vol du LMH-1 de Lockheed Martin, les acteurs s’activent en coulisses pour préparer la mise en service commercial de l’appareil. Et en premier lieu la société parisienne Hybrid Air Freighters (HAF) qui poursuit sa relation avec le constructeur, après la signature d’une lettre d’intention portant sur l’acquisition de jusqu’à douze dirigeables hybrides le 20 juin 2017.
Une assise renforcée
HAF vient, en effet, de conclure un accord de partenariat pluriannuel avec la société américaine Columbia Helicopters établie à Portland (Oregon). Spécialiste reconnu des travaux aériens dans des environnements difficiles depuis six décennies, Columbia Helicopters prendra en charge le pilotage, les opérations et la maintenance des appareils. HAF sera, pour sa part, en charge de la commercialisation et de la gestion des dirigeables hybrides.
"Les deux sociétés travailleront en totale complémentarité, pour offrir un service unique à leurs clients", indique Hubert de Contenson, directeur Général de Hybrid Air Freighters.
Ce nouvel accord vient compléter la convention établie précédemment avec Daher. Le logisticien apporte son expérience globale de la logistique de bout en bout dans les zones isolées et sa connaissance étendue des domaines de l’aéronautique.
Innovation majeure
Pour l’heure, HAF revendique des contacts commerciaux avancés. Les cibles sont les sociétés d'extraction pétrolières, gazières ou minières et d’autres encore réalisant des grands travaux (barrages, énergies renouvelables, turbines, etc).
Celles-ci pourraient être intéressées notamment par l’une des principales innovations apportées par ces nouveaux aéronefs. Elle consiste dans leur équipement avec des coussins d'air, au nombre de trois, permettant au dirigeable d'être maintenu au sol durant les phases de chargement et de déchargement. Cette option éliminera ainsi l’essentiel des besoins d’infrastructures au sol et les mâts d’amarrage .
Premières livraisons fin 2020
Hubert de Contenson, confiant, reste, néanmoins, très prudent quant à la signature effective de premiers contrats. Tout juste consent-il à préciser que "les territoires qui pourraient être desservis en premier lieu par l’aéronef pourraient être l’Arctique et les zones tropicales". Avant d’ajouter que"des premières livraisons pourraient se concevoir fin 2020, début 2021 à l’issue de l’obtention conjointe des certifications américaine (FAA) et européenne (EASA)".
Sans doute un peu trop optimistes à ce stade, les prévisions de marché feraient état d’un potentiel de commercialisation de 200 à 500 appareils de ce type, les sites de production restant à désigner.
Une version – LMH-2 – avec une capacité portée à 90 tonnes pourrait être envisagée dans une phase ultérieure. Complémentaire de celle des 20 tonnes du LMH-1, cette nouvelle version pourrait être développée à un horizon de 5 à 7 ans.