Construites en 1890 pour la plus ancienne et en 1974 pour la plus récente, les deux écluses de Tancarville sont ouvertes jour et nuit, toute l’année. Elles donnent accès, depuis la Seine, au canal de Tancarville qui court sur 25 km au pied des falaises blanches du pays de Caux jusqu’au port du Havre.
Pour permettre le passage en toute sécurité des 5 000 bateaux qui les franchissent chaque année, les deux écluses de Tancarville ont fait l’objet de travaux importants, complétés par des dragages afin de lutter contre l’envasement.
Huit ans de travaux
Les travaux, achevés en 2023, auront coûté 15 millions d’euros et duré huit ans. Ils ont en effet commencé dès 2016 sur l’ancienne écluse, avec la modernisation des éléments hydrauliques et le remplacement de la porte d’èbe amont, qui s’est déroulé en janvier 2017.
Les travaux ont ensuite porté sur la nouvelle écluse, dont la longueur est de 180 m pour 23 m de largeur. Les deux portes existantes ont été modernisées. "Pour ne pas gêner l’exploitation de l’écluse pendant cette révision, une porte de rechange a été fabriquée et utilisée en remplacement. Aujourd’hui, celle-ci est utilisée pour les opérations de maintenance ou en cas d’avarie", précise Haropa, qui ajoute que "pour réaliser ces travaux dans de bonnes conditions (davantage de flexibilité et de sécurité pour les équipes), une aire de carénage avec système d’assainissement a été créée. Cet espace est toujours en place et répond par ailleurs à des enjeux environnementaux tels que gestion des déchets et la récupération des eaux pluviales et de carénage."
Un enjeu stratégique
Enfin, le pont routier franchissant l’ancienne écluse a été remplacé. Avec une largeur de 4,5 m, il peut désormais supporter le passage de convois routiers de 48 tonnes.
Haropa estime que les travaux réalisés permettent de fiabiliser le passage entre la Seine et la port du Havre, via le canal de Tancarville, pour les vingt prochaines années. "Le bon fonctionnement de ces écluses représente un enjeu stratégique et économique majeur pour la compétitivité et le développement du trafic fluvial massifié de l’axe Seine", a rappelé le président du conseil de surveillance de Haropa, Daniel Havis.
