Il court, il court le coronavirus. Il gagne du terrain, au point que le pays se prépare, avec une anxiété grandissante, à entrer dans la phase 3 du cordon sanitaire mis en place par les pouvoirs publics. Il court le virus, il fait la une de la presse au point que quelques hurluberlus, sur les réseaux sociaux, se sont amusés à lancer que la meilleure manière de s’en protéger est… de ne pas allumer son poste de télévision ou de radio ! Il court le virus et, pourtant, ce dimanche 15 mars, les Français sont invités à se rendre aux urnes pour des élections municipales totalement éclipsées par l’actualité du Covid-19. Les éditorialistes politiques de tout poil sont inaudibles depuis plusieurs semaines. Oh si, quand même, la bataille pour Paris est parvenue à s’offrir une petite lucarne médiatique dans le marasme ambiant. Comme les colis ne votent pas, on a surtout parlé « mobilité des voyageurs ». Les municipales confirmeront-elles la percée des écologistes enregistrée lors des dernières européennes ? Beaucoup d’observateurs politiques s’accordent à le penser. Souvenons-nous que, lors du scrutin européen, dans huit des plus grandes villes de France, les listes EELV sont parvenues en deuxième position, illustration de l’inquiétude collective sur l’avenir de la planète et expression d’un besoin d’environnement plus sain. Dans ce contexte, à quoi le TRM doit-il s’attendre ? À une mise à l’index, sans aucun doute. Il va devoir composer avec la mise en place de zones à faibles émissions (ZFE), en projet dans des villes comme Lyon, Grenoble ou Montpellier. Éludée il y a quelques mois, la question des péages urbains pourrait revenir sur le devant de la scène, élections en poche. On parle également de zones à trafics limités (ZTL), à Nantes, de plan de protection de l’atmosphère (PPA) en Région Paca… Motorisations alternatives, horaires de livraison, espaces dédiés : la logistique urbaine va s’inviter dans les débats municipaux. Montée des contraintes en perspective…
Éditorial