Sonder le moral des chefs d’entreprise dans le TRM revient un peu à prendre la température extérieure par grand vent, un jour de janvier. Il y a la température affichée par le thermomètre, et il y a le ressenti de chacun d’entre nous. Bien souvent, il y a un « gap » entre les deux ! Il n’est pas injuste de dire que les transporteurs sont parfois confrontés à ces variations de température. Dans leur quotidien, dans la perception qu’ils ont du climat des affaires ou des mesures gouvernementales. Trop souvent, le gouvernement, s’adressant à l’opinion publique ou au monde économique, s’encombre d’éléments de langage, de slogans tout faits, d’affirmations ostentatoires auxquels il est bien souvent le seul à croire. « On travaille pour vous … ». Comme l’ouvrier ou l’employé qui n’en peut mais, de son revenu épuisé au 15 du mois, il ne cerne pas vraiment le bénéfice des annonces gouvernementales dans son environnement économique le chef d’entreprise. Il y a pourtant eu le Pacte de responsabilité. Et puis ce CICE – reconverti depuis janvier en baisse de charges – qui a tant fait pour regonfler les trésoreries ici, rémunérer les actionnaires ailleurs, dans les entreprises du CAC 40. On parle pourtant de milliards d’euros. Oui, mais… L’environnement, tous ces camions « exotiques », la tension sur les prix, les 2 centimes de ristourne gazole, la fiscalité sur les entrepôts bientôt. Et puis, on attend toujours ce premier Comité interministériel sur la filière logistique qu’Édouard Philippe s’est engagé à présider himself. Il y a la température et il y a le ressenti…
Éditorial