Une tribune XXL dans les pages des Échos. Maxime Legardez a eu, le 11 février dernier, les honneurs du quotidien économique de référence en France. Maxime Legardez ? C’est le très décontracté patron d’Everoad, considérée comme la première plateforme européenne d’intermédiation dans le transport routier de marchandises. Comprenez cet outil digital qui met en relation un chargeur et un transporteur pour le transport d’une marchandise d’un point A à un point B. C’est la start-up TRM… La voix de la filière portée dans la presse économique par un « transporteur » sans flotte, sans autres actifs que ses bureaux et ses cellules de concepteurs-développeurs de logiciels, ce n’est pas banal ! Que dit Maxime Legardez dans Les Échos ? Après avoir mis en valeur le rang de la logistique sur l’échiquier économique hexagonale, le dirigeant d’Everoad vante les différents leviers à même de la rendre plus performante. Et d’énumérer « la réduction du prix de revient, des délais et des impacts environnementaux ». Maxime Legardez évoque à juste titre le handicap lié à « l’absence de pilotage de la filière au plus haut niveau ». Il prône « une coordination renforcée qui passe par une adoption beaucoup plus importante des nouvelles technologies ». Et dénonce toutes « ces entreprises qui fonctionnent de façon très artisanale ». Vision un peu réductrice tant les PME du TRM ont pris « à fond les manettes » le virage des nouvelles technologies, même si elles rechignent à livrer… leurs data à des plateformes numériques qui vantent un TRM 3.0 de nouvelle génération. Ne serait-ce pas la voix des (vrais ?) transporteurs que l’on confisque lorsque Maxime Legardez parle TRM dans les colonnes d’un grand quotidien économique ?
Éditorial