Les premiers signaux de 2020 demeurent finalement très contrastés pour le microcosme. Il y a eu tout d’abord ces grèves qui ont, plusieurs semaines durant, perturbé dans les grandes largeurs la bonne marche de l’économie, principalement la dynamique des ventes dans les commerces de centre-ville, le quotidien des entreprises par la mobilité des salariés. Les chiffres d’affaires envolés au seuil des parkings ne reviendront pas par les salles d’exploitation. C’est surtout vrai pour les acteurs du combiné et du fret ferroviaire. L’angoisse est grande comme l’illustre leur lettre ouverte adressée récemment au président de la République. Et il y a aujourd’hui ces opérations « ports morts » déclenchées par les dockers de la CGT. Le Havre, Marseille-Fos, Dunkerque ne sont plus que des no man’s lands où ne stationnent que des conteneurs vidés de leurs marchandises depuis belle lurette. « Une véritable catastrophe économique », selon un transporteur normand privé d’accès au port du Havre. Il y a aussi, heureusement, des trains qui arrivent à l’heure. La filière est à deux doigts de signer avec le gouvernement le contrat de transition énergétique, garant d’une stabilité fiscale jusqu’à au moins 2022 ; sept mesures d’accompagnement (voir pages Actus) ont été annoncées pour compenser les pertes de chiffre d’affaires. Sera-ce suffisant pour combler le manque à gagner ?
Éditorial