C’était le 28 novembre dernier. Une soixantaine de chefs d’entreprise se sont mobilisés selon Claude Baralle – une trentaine en camions et une trentaine en véhicules légers « pour ne pas pénaliser leur entreprise » – pour mettre en place des barrages filtrants. « Nous avons laissé passer les véhicules français et bloqué les poids lourds étrangers qui arrivaient de Belgique », indique Claude Baralle. Les transporteurs belges ont compris le message, les Roumains ou les Slovènes un peu moins », souligne le président de l’OTRE Hauts-de-France, qui s’est entendu avec son confrère de la FNTR 62 (David Sagnard) pour cette action commune. Au même moment, comme ils l’avaient prévu dans le plan de marche établi ces derniers jours, les transporteurs de la FNTR Pas-de-Calais se sont rendus vers les autoroutes A22 et A2 dans le sens Belgique-France afin d’organiser également des barrages filtrants. Une quarantaine de dirigeants ont participé à l’opération selon le patron des Transports Carpentier. Les premiers retours semblent faire état d’une relative indifférence de la part du gouvernement. « Élisabeth Borne [la ministre de l’Écologie, Ndlr] assure qu’elle sera vigilante par rapport à la répercussion de ces 2 centimes. Mais comment allons-nous pouvoir répercuter une somme aussi modique sur nos factures sans que les chargeurs rechignent », se demandait David Sagnard au soir du 28 novembre. Le dirigeant patronal tient à faire état également que la préfecture du Pas-de-Calais a usé d’une mesure d’intimidation en lui faisant parvenir la législation (les sanctions surtout) relative aux blocages routiers.
Événement
Les « routiers » du Nord, premiers dans l’action
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