Et si le TRM venait à battre pavé dans les prochains jours ou les prochaines semaines ? Et s’il venait aux transporteurs – Gilets orange sur le dos – l’envie collective de se joindre aux blouses blanches des hôpitaux publics, aux Gilets jaunes de la précarité, aux vestes bleues d’une police en mal de reconnaissance, ou aux casques gris métallisés de pompiers tout aussi mécontents du sort qui leur est réservé dans certains quartiers et par les pouvoirs publics. La liste des mécontentements est grande en cette fin d’année. Les foyers d’incendie sont légion et le gouvernement d’Édouard Philippe semble aussi emprunté qu’un pompier mobilisé dans la forêt amazonienne… Son intention maintenue et confirmée dans nos colonnes la semaine dernière par Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’État aux Transports, de réduire de deux centimes le montant de la ristourne gazole, pourrait bien, comme le souligne dans nos pages Claude Baralle, le dirigeant de l’OTRE Hauts-de-France, en faire le premier gouvernement à déclencher une unanimité contre lui, celle de fédérations professionnelles du TRM qui, face aux mesures Borne anoncées début juillet, parlent pour une fois d’une seule et même voix. Au moment où les premiers signes de ralentissement de l’activité commencent à poindre, le gazole professionnel pourrait bien faire émerger une force « orange ». Comme celle qui – sur le même mode opératoire que les Gilets jaunes (actes 1, 2… 53) – doit donner les premiers signes d’une mobilisation des « routiers » à la frontière Franco-Belge, à l’initiative de la FNTR 62 et de l’OTRE Hauts-de-France. La contagion pourrait bien gagner l’ensemble des régions…
Éditorial
