C’est l’un des temps forts de l’année qui se profile pour la planète TRM : la tenue prochaine de Solutrans, du 19 au 23 novembre, à Lyon. Le salon de la mobilité industrielle et urbaine tutoie aujourd’hui le très réputé IAA de Hanovre. Solutrans entend ainsi s’afficher comme un écrin – c’est son président qui nous le dit (en page 15) – qui accueillerait tout ce que la filière compte de haute technologie, d’ingéniérie, de génie constructif, de conception haut de gamme, de créativité… Constructeurs de VI, carrossiers, équipementiers, fournisseurs de logiciels, spécialistes de l’informatique embarquée, acteurs des nouvelles technologies, de l’intelligence artificielle, des objets connectés… Tout le monde se met sur son trente-et-un (l’Officiel également au travers de ce numéro !), tout le monde s’est fait beau, tout le monde se lève pour taper dans l’oeil des transporteurs qui fouleront les allées d’Eurexpo. Se mettre sur son trente-et-un pour séduire un client toujours plus exigeant et sous la contrainte environnementale, il doit s’y soumettre lui aussi, le transporteur. Jusqu’au début des années 1990, les marques se sont affrontées sur le terrain de la qualité. « Je suis la plus belle, la plus créative, de la plus belle qualité », clamaient-elles alors. Puis est venu le temps de la confrontation sur les prix, sur fond de délocalisations industrielles massives. « Je suis la moins chère », se sont vantées les marques dans un bel élan collectif. Vingt ans plus tard, les menaces sur l’environnement ont fait évoluer les contraintes et les messages. La recherche du bon et du bio fait son chemin. Le client a haussé son niveau d’exigence. Celui du transporteur également. On ne demande pas seulement à ce dernier d’être irréprochable dans son taux de qualité et « modeste » dans sa politique tarifaire. Il lui faut également être vertueux, à tous les étages : avec sa flotte, dans son management. Penser RSE… Se mettre sur son trente-et-un, au quotidien !
Éditorial