La nouvelle génération de dirigeants qui prend le volant des entreprises réussira-t-elle à mettre le TRM du futur au centre du terrain ? Les Franck Augustin, les Guillaume Antoine, les Cyril Gardien, les Caroline Combeau et tous ceux que l’Officiel des transporteurs a récemment rassemblés, à Séville, dans le cadre de ses 8es Rencontres Jeunes Dirigeants, sauront-ils, avec d’autres, prendre toute leur place à la table des acteurs de premier plan de l’économie française ? Ou alors, se satisfairont-ils, comme leurs aînés, des miettes qu’on veut bien leur laisser ? Statu quo ou big bang ? Pas inutile de rappeler ici l’étroitesse des marges abandonnées au secteur par des acheteurs de transport trop souvent pris en flagrant délit de considérer le TRM comme la variable d’ajustement à la réduction de leurs coûts et, également, par une administration fiscale jamais rassasiée et trop souvent encline à appréhender le secteur comme la vache à lait qui viendra financer ses errements budgétaires ? Oui, Franck, Guillaume et les autres, tous les autres, se contenteront-ils encore longtemps d’une place dans les profondeurs du classement de l’économie française, en deuxième division, aux côtés des entreprises de propreté ? Ou alors sont-ils/elles (puisque le foot se conjugue brillamment au féminin) prêt(e)s à chausser les crampons pour faire monter le TRM en première division ? Ne faudrait-il pas, pour ce faire, commencer par bomber le torse plutôt que d’incliner la tête au moment de discuter revalorisation salariale ? Ne faudrait-il pas, aussi, rompre avec ces petites prestations, ces services du quotidien trop souvent concédés gratuitement ? Et puis, ne serait-il pas opportun de valoriser le savoir-faire industriel des entreprises ? Leur incroyable adaptation aux mutations technologiques, dans tous les domaines ? Traiter d’égal à égal avec les acheteurs de transport et les pouvoirs publics ? Il est peut-être là l’effort à consentir pour accéder en première division…
Éditorial