« On parle de ralentissement. Mais nous ne l’avons ressenti qu’en août, une période traditionnellement marquée par une chute du business. À mi-septembre, au contraire, tous nos indicateurs sont au vert. Nous sommes acteurs dans l’industrie et la grande distribution, deux secteurs très réceptifs aux efforts consentis par les transporteurs en matière de développement durable. Un tiers de la flotte de Picq &Charbonnier fonctionne au gaz. Il s’agit d’une démarche personnelle, qui n’a pas été imposée par les clients, et elle s’avère payante. Ils ont besoin de justifier leur empreinte carbone vis-à-vis de leurs propres clients et nous constituons pour eux, en quelque sorte, un argument commercial. Nous projetons d’ailleurs d’ouvrir une seconde station de distribution de gaz (publique), à Avallon, qui sera exploitée par Gazup. Notre première station, ouverte à Auxerre, est utilisée à 65 % par nos propres camions. Elle est située sur un axe Paris/Lyon. En matière de recrutement, on a beau former des profils, il y a un taux d’échec important. La pénurie de main-d’œuvre constitue un vrai frein à notre croissance. J’ai 10 camions supplémentaires qui étaient prévus pour octobre, sauf que je ne dispose pas d’un nombre suffisant de conducteurs. Comment se comportent nos clients ? On observe une certaine méfiance vis-à-vis de la conjoncture ; on sent qu’une visibilité à long terme leur fait défaut. Du coup, ils éprouvent des difficultés à s’engager sur le temps. »
• Siège : Monéteau (89)
• CA 2018 : 24 M€
• Effectif : 200 salariés dont 140 conducteurs
• Parc : 130 tracteurs (41 au GNV), 225 semis
• Activités : messagerie palettisée, bâché en national, logistique