Parer aux besoins de nouvelles compétences

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Alors que l’arrivée de nouvelles technologies et de nouvelles organisations entraînent la création d’emplois supplémentaires, le manque d’attractivité du secteur, déjà subi sur les postes de conduite, commence à peser sur ces besoins émergents.

Un secteur qui a du sens, de l’avenir et apparaît comme avant-gardiste. Autant d’arguments qui devraient attirer les jeunes diplômés. Pourtant, le transport et la logistique restent délaissés par les étudiants. Le salon SITL a donné la parole aux professionnels du secteur qui appréhendent désormais que la pénurie qui pèse sur les postes de conduite affecte également les métiers de management, techniques et commerciaux en plein développement. Première cause pointée, la méconnaissance du secteur apparaît comme l’un des freins majeurs. Le groupe FM Logistics s’est penché sur le sujet en réalisant un micro-trottoir au sortir de différents types d’écoles de commerce ou d’ingénieurs. « Les jeunes se faisaient une idée tout autre de ce qu’est la supply chain, indique Cécile Cloarec, DRH du groupe. Ils pensaient que les métiers reposaient par exemple sur beaucoup de chiffres. En réalité, ce sont des métiers de management de personnes, de management de flux, on doit se creuser les méninges. » Mourad Bouziane, DRH du groupe Heppner, fait le même constat. Avec plus de 3 000 CDI, la société regroupe une compilation des différents savoir-faire du transport et procède à quelque 400 recrutements chaque année. « Dans les esprits, le secteur est depuis longtemps réduit au transport, indique-t-il. Nous changeons d’ère avec le numérique. Nous communiquons sur ces métiers qui évoluent. Ils font la force de notre secteur et sont accessibles par formation ».

Guerre des talents

Les jeunes diplômés ne pensent pas aux divers postes qui existent et se développent dans le secteur. Par exemple, l’automatisation ou les inventaires par drones impliquent de nouvelles compétences de maintenance industrielle. Des évolutions particulières dans le secteur, comme le développement du dernier kilomètre, posent des questions sur l’amélioration de la livraison en temps et en qualité. Ces critères reposent sur la gestion de données. La recherche de candidats et la communication sur ces métiers n’en sont toutefois qu’à leur début : « ces compétences sont encore émergentes dans les entreprises, explique Cécile Cloarec. Dans les grandes écoles où nous communiquons sur nos métiers, nous sommes pour l’instant le seul logisticien présent ». Le phénomène semble néanmoins déjà bien progresser. « Nous assistons désormais à une guerre des talents et des compétences dans la logistique, notamment dans l’informatique ou l’analyse prédictive, souligne David Beaurepaire, responsable développement et stratégie à Régionsjob. Une équipe de data science a, par exemple, récemment été montée dans une entreprise à Rennes ».

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