C’est dans cette catégorie de tonnages que l’on trouve le plus de véhicules électriques. Pour deux raisons : la première réside dans le coût exponentiel des batteries au fur et à mesure qu’augmente le poids total en charge du véhicule. La seconde raison est le rejet historique de la propulsion par le gaz par les grands constructeurs français de véhicules légers. Ce qui explique aussi l’absence de réseau de stations de distribution de gaz pour véhicules. L’Italie a mené une politique inverse. C’est la raison pour laquelle Fiat demeure le seul à disposer d’une gamme complète d’utilitaires au GNV. En revanche, la propulsion électrique a toujours fasciné en France et l’offre en utilitaires légers « électriques » est relativement vaste. SITL constitue l’un des espaces — avec Pollutec — où les utilitaires électriques apparaissent, parfois de façon éphémère. La surface disponible au fond du hall 6 de Villepinte autorise un circuit de démonstration et il serait dommage que les visiteurs n’en profitent pas. Ils pourront y voir, et peut-être même essayer, le Bil de Libner, le Colibus, l’Addax, le Gruau électrique et les utilitaires de Renault Pro.
Le Bil de Libner, né à la SITL en 2014, est un concept de « base intelligente de logistique » installée à l’arrière d’un camion de 19 t fourgon rigide ou bâché et qui comporte un mini-véhicule embarqué. Celui-ci prend en charge une palette ou un roll pour l’emmener au point de livraison final, par exemple dans une zone piétonne. Les dernières évolutions du Bil concernent les moyens de déchargement au point de livraison final. Le transpalette embarqué sur le mini-véhicule existait déjà. Il y a à présent le hayon intégré à l’arrière pour le déchargement d’un roll. Sur le camion, la plateforme élévatrice arrière a été conçue pour être également opérationnelle sans le mini-véhicule et servir au transfert direct d’un transpalette chargé vers un trottoir, c’est-à-dire se substituer à un hayon élévateur classique arrière.
La société Univers VE à Auch produit un petit véhicule électrique avec un moteur de 15 kW (20,3 ch), sur lequel Lamberet crée des carrosseries frigorifiques. Le Colibus est homologué en catégorie N1 au niveau européen. Il roule à 80 km/h et peut emprunter les autoroutes urbaines et boulevards périphériques.
Un autre mini-véhicule électrique d’origine belge, l’Addax MT 10, sera présenté à la SITL. Jusqu’alors équipé en plateau ou en benne basculante, il a reçu une caisse réfrigérée pour les livraisons en ville.
L’Electron II élaboré par Gruau, sur une base de Fiat Ducato, est apparu en 2015. La version fourgon était jusqu’alors exploitée par Gruau pour présenter son concept HD Solution qui permet d’optimiser les tournées de livraisons multiproduits à des particuliers.
Renault Pro a amélioré, courant 2017, sa gamme de véhicules utilitaires électriques Kangoo et Master grâce à de nouvelles batteries et de nouveaux moteurs qui augmentent l’autonomie et les performances. À Solutrans, Renault Pro faisait état de 20.000 Kangoo électriques en service.
Fiat est le seul à commercialiser des utilitaires avec moteur au GNV (plus une réserve d’essence pour être assuré de rejoindre une station de ravitaillement en gaz) : le petit Fiorino, le Doblo et le Ducato. Fiat Professional est un habitué de SITL. Avec l’augmentation du parc de stations de ravitaillement, le parc d’utilitaires Fiat GNV devrait s’agrandir.
L’augmentation du parc de véhicules fonctionnant au GNL ne se s’effectue pas au détriment du gaz comprimé. Au contraire, la généralisation du transport du gaz à l’état liquéfié favorise la création de stations GNC en dehors du réseau de distribution par voie souterraine, donc permet également l’extension de ce mode de propulsion à de nouveaux utilisateurs régionaux et locaux. La fréquence annuelle de SITL permet de faire le point sur les dernières réalisations et les projets en cours. Tous les opérateurs et les fournisseurs d’équipements pour les stations sont présents dans la même zone du hall 6.