Agnès et Pascal Trubert, propriétaires de Nego-Transports, continuent d’en être les dirigeants – pour les 4-5 années à venir – mais ils ont passé la main au groupe Mousset. C’est le groupe vendéen, piloté par Frédéric Leblanc, qui contrôle à présent Nego Transports, société mancelle spécialisée dans le transport exceptionnel et celui de machines agricoles. « Nego Transports possède une maîtrise et un grand savoir-faire sur ces deux spécialités, que nous n’avons pas », indique Frédéric Leblanc. Lequel voit également dans le positionnement géographique (en région parisienne) de Nego Transports, « un atout supplémentaire », un élément de poids qui vient renforcer le pôle industriel du groupe Mousset. Nego Transports conserve son siège de Mamers. L’entreprise fondée en 1981, avec Joseph Trubert, le père de Pascal, n’avait pas de successeur, les enfants du couple n’ayant pas manifesté de velléités de poursuivre l’aventure. Après avoir rencontré divers candidats potentiels à la reprise, les époux Trubert ont jeté leur dévolu sur le groupe Mousset. « L’envie de travailler ensemble a été immédiate », souligne Agnès Trubert. Le périmètre de rachat porte sur l’ensemble des actifs de Nego Transports. Pas de réduction de voilure. « Il n’y a aucune raison de bousculer quelque chose qui fonctionne bien, explique Frédéric Leblanc. Nous allons d’abord établir des synergies entre nos différentes activités et nos sites ». Les deux sociétés se sentent des similitudes sur le management, « très court, à 4 niveaux », selon Frédéric Leblanc. Nego Transports apporte un potentiel de 11 M€ supplémentaires dans les caisses du groupe Mousset. Qui voit également son effectif s’étoffer d’une centaine de salariés et sa flotte s’agrandir d’une soixantaine de véhicules. Pour sa part, le groupe Mousset pèse un chiffre d’affaires de 110 M€. Il emploie 1 300 salariés et exploite une flotte de 900 véhicules.
La France aurait été le pays en Europe ayant le plus subi les effets de prix du « cartel des constructeurs », relève la Commission européenne. Cette mention intervient un an après la sanction prononcée contre MAN, Daimler, Volvo, Renault, Daf et Iveco (amende de 2,93 Md€). Le marché hexagonal, très concurrentiel car historiquement bas en prix, a enregistré les remontées de tarifs les plus fortes, recensées entre 1997 et 2011. Dans ce contexte, le groupe Veolia a fait savoir, le 6 juillet 2017, qu’il attaquait les constructeurs, déjà condamnés, devant la Haute cour de Londres. C’est le cabinet Hausfeld qui dirige l’action judiciaire pour le compte de Veolia, groupe qui exploite plus de 15 000 camions en Europe. Il réclame des dommages et intérêts à hauteur de 200 M€.