Les négociations sur une refonte des classifications avancent. Accélérées au début du mois de juin par l’implication de l’État qui recherchait une issue au mouvement des conducteurs de matières dangereuses, elles ont débouché sur la présentation, le 10 juillet, d’une nouvelle grille classante. Les classifications reposeraient ainsi sur un système valorisant davantage les formations, les types de tâches et l’autonomie du salarié. « Notre logique a été d’établir la grille selon ce qu’un emploi réclame et non selon ce qu’un salarié sait faire », précise Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR. En accord avec TLF, l’organisation patronale a ainsi présenté un tableau de trois colonnes pour la catégorie ouvrier, chacune représentant un critère classé de A à C et divisé en trois niveaux. La première, A, ordonne les emplois selon leurs formations requises – aucune (pour un manutentionnaire par exemple), de base (conducteur VL ou PL sans autre formation supplémentaire), complémentaire (conducteur de matières dangereuses). La deuxième colonne porte sur la technicité et la diversité des tâches à accomplir. Enfin, la troisième repose sur la responsabilité et l’autonomie dont bénéficie le salarié.
« Les propositions ont été bien reçues, indique Florence Berthelot. Beaucoup d’explications ont été données durant la réunion. »
Le critère classant positionnant les conducteurs de matières dangereuses en catégorie C a rassuré la CGT qui ne parle plus de grève pour l’instant. Une nouvelle réunion est annoncée pour le 15 septembre. Des modifications ou des précisions quant au tableau présenté pourraient alors être proposées par les syndicats. Un accord dans un avenir proche apparaît toutefois encore bien incertain. Outre la problématique de la transition entre l’ancien tableau et le nouveau, la question de la structure des salaires autour de la nouvelle grille s’annonce d’ores et déjà bien complexe.