Roger Pfauwathel : La nouvelle équipe campe sur un engagement plus fort que par le passé aux côtés des cadres et de la maîtrise. Notre action va notamment porter sur des prises de position plus solides contre le burn out. Nous devons appuyer plus fermement ces dossiers, et afficher un soutien et une assistance sans faille aux personnes qui en sont victimes. Il existe un vrai besoin dans ce domaine, sur l’ensemble du champ de la branche transport. Beaucoup de personnes sont sous tension. Nous comptons également militer pour ce qu’on appelle le droit à la déconnexion, c’est-à-dire faire en sorte que les cadres ne soient pas happés par l’entreprise, y compris les week-ends. Il doit exister un droit à la vie personnelle.
R. P. : En octobre, nous allons organiser une réunion qui regroupera l’ensemble des négociateurs, toutes branches confondues. Le sujet central portera sur une définition commune des attentes. Il nous faut parler d’une seule voix. En effet, on a le sentiment que chacun travaille bien dans sa branche mais que tout cela manque de cohésion d’ensemble. Nous devons nous attacher à créer les conditions d’une dynamique qui fasse que les gens se trouvent en corrélation.
R. P. : Nous avons l’impression que les cadres et les agents de maîtrise sont les grands oubliés de la réforme. On a le sentiment qu’on va au galop pour faire passer les choses. Que les projets gouvernementaux visent encore et toujours les mêmes catégories sociales. C’est le cas dans le transport notamment : les sujets convergent vers les ouvriers et les chauffeurs. Les cadres font les frais d’une représentation en nombre trop faible. La CPA (cessation progressive d’activité, ndlr) demeure un dossier important pour nous.