L’Union TLF a eu les honneurs de la première sortie officielle dans le TRM d’Élisabeth Borne, la nouvelle ministre déléguée aux Transports (voir ci-dessous). C’était à l’occasion de son assemblée générale annuelle, le 28 juin. Une « AG » qui a notamment donné lieu à une passionnante table ronde sur « les grands enjeux des professionnels de la logistique ». Cette table ronde animée par Laurent Livolsi, auteur de « La logistique, une affaire d’État », est parvenue à la conclusion que si elle ne bouge pas, « la France deviendra la Bretagne de l’Europe ». En clair, une région qui restera quasi ignorée des grands flux internationaux de marchandises. Par cette métaphore audacieuse, Laurent Livolsi a souhaité attirer l’attention du public sur le fait que le projet « France logistique 2025 » lancé par Alain Vidalies, le précédent secrétaire d’État aux Transports, n’avait qu’une portée franco-française « là où il faut avoir une vision et une ambition internationale ». Ce qui a fait dire à Éric Hémar, le patron d’ID Logistics, que « nous ne sommes peut-être pas le barycentre de l’Europe mais soyons inventifs et innovants ». Laurent Livolsi a estimé qu’il n’était pas opportun de se satisfaire de disposer de stratégies ferroviaire, maritime et routière mais qu’il convenait de posséder « une seule stratégie unique globale ». Une ambition qui passe, notamment, par la nécessité de rendre les ports français plus attractifs afin de développer l’hinterland, selon Hubert de Saint-Simon, président de TLF Overseas. Lequel estime que la mise en place du code des douanes de l’Union est un enjeu majeur. « Si la France n’est pas « douanièrement » accueillante, les flux ne viendront pas ». En préambule des diverses interventions, Yves Fargues est venu dire à l’assemblée que « notre rôle de branche va être modifié à cause de l’inversion des normes. On réagira dans le cadre du Medef ». Le président de l’Union TLF a assuré que son organisation avait retrouvé « une bonne santé financière ». Il s’est réjoui que le duo FNTR-TLF totalise 73 % des effectifs salariés de la branche.
France
Une assemblée générale toute en prospective
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