« La crise de 2014-2015 a été la pire que le groupe a pu traverser. Nous l’avons subie mais aussi surmontée. Aujourd’hui, le groupe va bien, » assure Gérard Cardon, président de Promotrans. Après deux années de déficit consécutives, le deuxième organisme de formation de la branche est ainsi revenu à l’équilibre avec des résultats d’exploitation et net comptable excédentaires, respectivement à 1, 017 M€ et 971 960 €. Au total, quelque 3,4 millions d’heures de formation ont été dispensées à 46 677 personnes réparties entre centres de formation des apprentis (CFA), écoles et formation continue. En parallèle, le groupe consolide son réseau avec l’ouverture, d’ici fin 2018/début 2019, de nouveaux locaux à Toulouse regroupant la formation initiale et la formation continue.
Pour opérer ce redressement, le groupe a entrepris une vaste réforme interne, « DEFI 2020 », découpée en plusieurs chantiers. Le marketing et la démarche commerciale ont ainsi été renforcés, tout comme les ressources humaines avec, notamment, le lancement d’une campagne de recrutement de formateurs. Enfin, une restructuration a été engagée avec la création en 2015 de la SAS Promotrans FPC, dans laquelle ont été transférées les activités de formation continue. Le regroupement de la formation initiale sous une direction opérationnelle unique apparaît en outre comme « l’un des facteurs de réussite de cette dynamique qui s’est mise en place », se réjouit Henri Kissi, directeur général de Promotrans. Une réussite qui demeure toutefois fragile et les réformes restent à achever, précise le dg. L’organisme doit par ailleurs faire face à un autre défi : comme l’ensemble de la profession, il peine à trouver de nouveaux étudiants, particulièrement dans le domaine de la conduite. Si les écoles ont ainsi enregistré un sursaut avec + 12 % d’étudiants, la dégradation s’est poursuivie dans les CFA avec une baisse de 17 % des effectifs. Au total, le nombre d’inscriptions d’étudiants et apprentis a ainsi diminué de près de 9 %.