CARLOS FERNANDES : Cette carrière, pour laquelle nous travaillons depuis 15 ans, est située dans le parc naturel régional des Bauges. Nous savons bien que nous gênons un peu. Quand un comité anti-camions avait été créé, nous avions instauré des trajets différents pour nos montées et nos descentes vers la carrière. Les communes ont aussi mis en place des zones 30 que nous respectons. Mais quand la responsable QSE(*) de la carrière m’a proposé de créer aussi un service de co-camionnage, j’ai tout de suite accepté. Les habitants qui ont besoin d’être transportés n’ont qu’à appeler la carrière et un rendez-vous est fixé en fonction du planning de nos véhicules.
C. F. : Cela a été plutôt simple. Pour la sécurité, des lieux d’arrêt ont été déterminés avec les communes. Aux abords d’Annecy et Rumilly, on laisse près d’un arrêt de bus. Pour l’assurance, nous avons juste prévenu notre compagnie, qui n’y a vu aucun inconvénient. Comme le service est gratuit, cela ne change rien sur ce point. Enfin, au début, il a fallu un peu de temps pour faire comprendre l’intérêt du projet à nos conducteurs. Et puis ils se sont rendu compte que, non seulement le service fait de la compagnie, mais il permet aussi de parler de notre métier. Les habitants constatent qu’ils ont affaire à des professionnels.
C. F. : Cela se passe très bien. Au début, les passagers sont impressionnés : ils trouvent que le camion est haut, encombrant… Mais rapidement, ils sont agréablement surpris par le confort de la cabine et s’amusent de voir la route autrement qu’à leur habitude. Nous avons actuellement six ou sept personnes qui utilisent ce service régulièrement. Même un petit jeune : c’est possible à partir de 16 ans mais avec une autorisation parentale. Pour le développer, Vicat a mis des affiches dans les villages, a créé une page Facebook et fait un peu de pub. De notre côté, nous avons acheté deux porte-vélos qu’on peut installer sur nos véhicules si nécessaire.
(*) Qualité sécurité environnement