Dans le vrac, le business tire plutôt fort sur des marchés de niche que je ne tiens pas trop à préciser. En matières dangereuses, si le segment des carburants demeure sur une tendance légèrement baissière, celui des bitumes et produits bitumineux profite de la reprise du bâtiment. Quant au mouvement de grève de certains conducteurs « MD », il n’a pas eu d’impact sur l’activité du groupe. Le retentissement médiatique auquel il a donné lieu m’a d’ailleurs paru excessif. Je ne me prononcerais pas sur le fond mais je reste persuadé que ce métier est plus sûr que tous les autres métiers de la conduite dans la mesure où le principe de précaution y est davantage appliqué. Plus largement, la demande de transport connaît un bel emballement depuis le printemps. Les cartes se rebattent et ceux qui gagnent des parts de marché sont ceux qui ont le personnel souhaité. Avec le basculement d’une génération de conducteurs, il s’agit là d’un véritable gisement. Pour notre part, nous passons des accords avec Pole Emploi dans le cadre de formations de reconversion et essayons d’être sexy. Mais même ainsi il nous manque 4 % d’effectifs roulants soit une quinzaine de personnes. Les donneurs d’ordres, eux, comptent sur la disponibilité de leurs prestataires historiques. Il y a nécessité de resserrer les liens avec eux, de les fidéliser. Serait-ce le début d’une inversion de tendance ? Pour moi, c’est une question de respect que de gérer l’apport de l’histoire. Un vrai jeu de commerce, au-delà du seul prix, paraît vouloir se mettre en place. Ce qui semble en contradiction avec le phénomène d’uberisation et celui des enchères inversées. Demain, réinverserons-nous l’enchère inversée ?
• Siège : Chavelot (88)
• CA 2017 (prev.) : 57 M€
• Effectif : 520 salariés
• Parc : 390 tracteurs
• Activités : général cargo, pulvé, matières dangereuses, vrac benne Social